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I
Quelconque une solitude Sans le cygne ni le quai Mire sa désuétude Au regard que j'abdiquai
Ici de la gloriole Haute à ne la pas toucher Dont maint ciel se bariole Avec les ors de coucher
Mais langoureusement longe Comme de blanc linge ôté Tel fugace oiseau si plonge Exultatrice à côté
Dans l'onde toi devenue Ta jubilation nue
II
Indomptablement a dû Comme mon espoir s'y lance Eclater làhaut perdu Avec furie et silence,
Voix étrangère au bosquet Ou par nul écho suivie, L'oiseau qu'on n'ouït jamais Une autre fois en la vie.
Le hagard musicien, Cela dans le doute expire Si de mon sein pas du sien A jailli le sanglot pire
Déchiré vatil entier Rester sur quelque sentier !
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