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Des nuits du blond et de la brune Pas un souvenir n'est resté Pas une dentelle d'été, Pas une cravate commune ;
Et sur le balcon où le thé Se prend aux heures de la lune Il n'est resté de trace, aucune, Pas un souvenir n'est resté.
Seule au coin d'un rideau piquée, Brille une épingle à tête d'or Comme un gros insecte qui dort.
Pointe d'un fin poison trempée, Je te prends, soismoi préparée Aux heures des désirs de mort.
Recueil : Premiers poèmes
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