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La sombre forêt, où la roche Est pleine d'éblouissements Et qui tressaille à mon approche, Murmure avec des bruits charmants.
Les fauvettes font leur prière ; La terre noire après ses deuils Refleurit, et dans la clairière Je vois passer les doux chevreuils.
Voici la caverne des Fées D'où fuyant vers le bleu des cieux, Montent des chansons étouffées Sous les rosiers délicieux.
Je veux dormir là toute une heure Et goûter un calme sommeil, Bercé par le ruisseau qui pleure Et caressé par l'air vermeil.
Et tandis que dans ma pensée Je verrai, ne songeant à rien, Une riche étoffe tissée Par quelque Rêve aérien,
Peutêtre que sous la ramure Une blanche Fée en plein jour Viendra baiser ma chevelure Et ma bouche folle d'amour.
Les cariatides
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