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La pudeur n'a pas de clémence, Nul aveu ne reste impuni, Et c'est par le premier nenni Que l'ère des douleurs commence.
De ta bouche où ton coeur s'élance Que l'aveu reste donc banni ! Le coeur peut offrir l'infini Dans la profondeur du silence.
Baise sa main sans la presser Comme un lis facile à blesser, Qui tremble à la moindre secousse ;
Et l'aimant sans nommer l'amour, Taislui que sa présence est douce, La tienne sera douce un jour.
Recueil : Les vaines tendresses
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