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Voix sans poumons, corps invisibles, Lutins volants, char des oiseaux, Vieux courriers, postillons nouveaux, Sur terre, et sur mer, si sensibles ;
Doux médecins, bourreaux terribles, Maîtres de l'air, tyrans des eaux, Qui rendez aux craintifs vaisseaux Les ondes fières ou paisibles ;
Vents, qui, dans un cours inconstant, Naissez et mourez, chaque instant, Mes jours ne sont qu'un vent qui passe
Mon coeur fait naufrage en la mort : Mais Dieu, du souffle de sa Grâce, Pousse mon âme dans le port.
Sonnets chrétiens
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