Sur ses ailes, Amour, d'un vol plein de vitesse, Sans donner à mon âme un moment de repos, Plus vite qu'un dauphin qui traverse les flots, Me transporte hautvolant vers ma chaste déesse.
Jamais de tel randon* des aquilons la presse, Franchissant à l'envi d'Amphitrite les sauts, Si raide n'élança par le glacis des eaux Le vaisseau désarmé vide de toute adresse.
Comme sur les cerceaux de cent mille désirs Le vent impétueux de mes ailés soupirs Me trajette à grands bonds au phare de sa vue :
Flambes d'amour et vous, soupirs, enfants de l'air, Passezmoi sans danger cette amoureuse mer, Et puis à mon retour que votre feu me tue.
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