Tout le repos, ô nuit, que tu me dois
Poème de MAURICE SCÈVE
Tout le repos, ô nuit, que tu me dois, Avec le temps mon penser le dévore : Et l'horloge est compter sur mes doigts Depuis le soir jusqu'à la blanche Aurore. Et sans du jour m'apercevoir encore, Je me perds tout en si douce pensée, Que du veiller l'âme non offensée Ne souffre au corps sentir cette douleur De vain espoir toujours récompensée Tant que ce monde aura forme et couleur.
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