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Une douceur splendide et sombre Flotte sous le ciel étoilé On dirait que làhaut, dans l’ombre Un paradis s’est écroulé.
Et c’est comme l’odeur ardente, L’odeur fiévreuse dans l’air noir, D’une chevelure d’amante Dénouée à travers le soir.
Tout l’espace languit de fièvres. Du fond des coeurs mystérieux S’en viennent mourir sur les lèvres Des mots qui font fermer les yeux.
Et de ma bouche où s’évapore Le parfum des bonheurs derniers, Et de mon coeur vibrant encore S’élèvent de vagues pitiés
Pour tous ceuxlà qui, sur la terre, Par un tel soir tendant les bras, N’ont point dans leur coeur solitaire Un nom à sangloter tout bas.
Le chariot d'or
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