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Amour, lors que premier ma franchise fut morte, Au milieu des chaleurs de Juillet l'alteré, C'est Amour, c'est Amour, c'est luy seul, je le sens, C'est faict, mon coeur, quitons la liberté, C'estoit alors, quand, les chaleurs passees, Ce dict maint un de moy : De quoy se plaint il tant, Ce jourd'huy du Soleil la chaleur alteree, Ce n'est pas moy que l'on abuse ainsi, Ce sont tes yeux tranchans qui me font le courage, Elle est malaade, helas ! que faut-il que je face, Enfant aveugle, nain, qui n'as autre prouësse, Helas ! combien de jours, helas ! combien de nuicts, J'allois seul remaschant mes angoisses passes, J'ay fait preuve des deux, meshuy je le puis dire, J'ay tant vescu, chetif, en ma langueur, J'ay un Livre Thuscan, dont la tranche est garnie, J'ay veu ses yeulx perçans, j'ay veu sa face claire, J'estois prest d'encourir pour jamais quelque blasme, Je publiëray ce bel esprit qu'elle a, Je sçay ton ferme cueur, je cognois ta constance, Je tremblois devant elle, et attendois, transi, Je veux qu'on sçache au vray comme elle estoit armee, Je voy bien, ma Dourdouigne, encor humble tu vas, Jà reluisoit la benoiste journee, L'un chante les amours de la trop belle Hélène, Lors que lasse est de me lasser ma peine, Maint homme qui m'entend, lors qu'ainsi je la vante, N'ayez plus, mes amis, n'ayez plus ceste envie, Or, dis je bien, mon esperance est morte, Ores je te veux faire un solennel serment, Ou soit lors que le jour le beau Soleil nous donne, Où qu'aille le Soleil, il ne voit terre aucune, Pardon, Amour, Pardon : ô seigneur, je te voüe, Puis qu'ainsi sont mes dures destinees, Quand celle j'oy parler qui pare nostre France, Quand j'ose voir Madame, Amour guerre me livre, Quand tes yeux conquerans estonné je regarde, Quand viendra ce jour là, que ton nom au vray passe, Quant à chanter ton los par fois je m'adventure, Quoy ? qu'est ce ? ô vans, ô nuës, ô l'orage !, Reproche moy maintenant, je le veux, Si contre Amour je n'ay autre deffence, Si ma raison en moy s'est peu remettre, Si onc j'eus droit, or j'en ay de me plaindre, Toy qui oys mes souspirs, ne me sois rigoureux, Tu m'as rendu la veuë, Amour, je le confesse, Un Lundy fut le jour de la grande journee, Ô, entre tes beautez, que ta constance est belle, Ô coeur léger, ô courage mal seur, Ô l'ai je dict ? helas ! l'ai je songé ?, Ô qui a jamais veu une barquette telle, Ô vous, maudits sonnets, vous qui printes l'audace
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Naissance : 1530
Deces: 1563
Pays: FRANCE
Biographie de ETIENNE DE LA BOETIE :
Étienne de La Boétie était un écrivain humaniste et un poète français, né le 1er novembre 1530 à Sarlat et mort le 18 août 1563 à Germignan, dans la commune du Taillan-Médoc, près de Bordeaux.
Bibliographie de ETIENNE DE LA BOETIE :
En savoir plus (source : wikipedia)
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