Fatal refrain
Comme un bateau sans voile,
Au soir, dans les nuées,
Qui scintille et qui lutte
Au creux de mes pensées,
Voilà cet air têtu
Que soudain je fredonne,
Ce refrain entêtant
Subtil et monotone,
Cette ronde impromptue
Qui si inopportune
Revient chercher fortune
En des contrées perdues.
Mes yeux fondent sans remède
A la vue insoutenable
Des sombres vicissitudes
De mon cœur perdu.
Pas une ombre d'espoir
Dans cette valse inextricable
Qui me fait tanguer vers toi.
L'issue inéluctable
D'oscillations inconciliables
Se dessine tout bas.
Des pas inexorables
Me guident vers la chute
Où je me meurs déjà.
Quel hasard, quelle incertitude
Saura dénouer les tresses
De ce destin trop bien tracé ?
19 .01. 08.
Au plaisir Esterina