Esterina A tort et à travers

« Le paradis n'est pas sur la terre, mais il y en a des morceaux. Il y a sur la terre un paradis brisé. »  28.12.1896 , Jules RENARD.
 
 
 
Avant de rendre mon âme aux étoiles,
Je voudrais enquêter sur les mystères,
Goûter tous les nectars, mettre les voiles
Vers les p...

Il était un miracle, une perle d'azur,
Errant en solitaire au cœur de l'univers.
Il était la lumière imprégnant la nature,
Imbibant le trésor de sa douce atmosphère.
 
Il était un miracle éclos sur cette Terre,
Cette vie à foison naissant et prospérant,
Répandant sa beaut...

Cœur à la dérive,
Il goûta l’absolu d'un regard
Pressentit cet amour sans limite
Amour ultime, sans faille
Bouleversement de l'âme
Qui fit fuser en son for intérieur
Une soif insatiable
 
Cette quête abyssale
Il effleura sa source
S'évaporant sitôt
Le laissant éblo...

Étrange société qui vénère celui
Qui s'exhibe en vitrine et, le plus clair du temps,
Sans pudeur, s'applaudit, œuvrant glorieusement
A son seul intérêt, ne vendant à autrui,
Que des désillusions, que du vent, que du bruit.
 
Et cependant tel autre à sa tâche dévoué...

Elle a sillonné tous les ciels,
Offrant ses plumes de velours
A tous les peuples malmenés
Sur chaque continent en proie
Aux griffes aiguës de la guerre.
 
« Mais certains ne veulent pas d'elle... »,
Déplore l'enfant décharné
N'aspirant qu'à vivre et rêver.
 
Ell...

Ombre énigmatique et fugace,
Évanescente à douter d'être,
De son passage nulle trace,
Oubliée jusqu'à disparaître.
 
Interdit de sourire au monde,
D'en respirer les douces ondes.
 
Effacée, emmurée vivante,
Cernée, dans son tissu enclose,
Incarcérée, inexistante,
S...

Je me souviens, au soir venu,
Le ciel chantant son oraison,
Comme la beauté mise à nue
Tirait mon cœur de sa prison.
 
Je me souviens de ces embrasements
Qui noyaient le cœur, broyaient la raison,
Je me souviens du temps où l'horizon
N'était qu'un mystérieux linéament.
 
Je me revois glaner la vie
Quand je...

A la claire fontaine
De la joie, de l'espoir,
J'ai bu à perdre haleine
Pour conjurer le noir.
 
Un rêve de lumière
Depuis l'hiver austère,
Le fier printemps charrie
Ses élans de folie
 
Jusqu'à ce que s'avance
Le triomphal été
Dans sa robe dorée
Et sa torride transe....

Marée montante
 
Le flot de ces azurs et des souvenirs enlacés dans le tourbillon des vents inexorables, la vie qui se rétracte et fait demi-tour sur des sentiers qui embaument le mimosa et les effluves salins d'une mer insondable.
Grande marée qui submerge et emporte dans l'exaltation des amours et du temps passés, f...

Déposée par hasard sur ce vaisseau prodige,
Qui tournoie, aspiré dans sa valse infinie,
Une vie égarée est prise de vertige,
Un rien, un ignorant qui tremble et qu'on oublie.
 
Humilié au milieu d'insondables espaces
Il questionne le ciel et ses lueurs lointaines :
Un fragment de pensée qu'un...