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Voudrais-tu ressentir la douleur importune...

Posté par lio..., 05 août 2010 · 381 visite(s)

Je pourrais t'éxhiber quelque vaste infortune
Où se fendre d'un rire n'est qu'émiettement.
Voudrais-tu ressentir la douleur importune,
Un dépit qui vaut mieux que le moindre armement.
Toi qui passes par là, la douceur sur tes lèvres,
Tu ne vois que silice à nos teints si terreux,
Mais qu'un souffle de vie alimente nos plèvres,
Et de l'air et du temps, il devient poussiereux.
Tu écoutes le vent. Il chante, non, il siffle
Sur tes tempes blanchies de bel échevelé,
Au désordre leger, quand si tendre la gifle
A élu son ami sans l'avoir appelé.
Tu perçois des couleurs, les prestances trop roides,
Or un spectre amoureux et prés de t'émouvoir,
Va confondre toujours, les chaudes et les froides
Quand l'ombre faite au jour nie la lueur du soir.
Dans la sideration, Tu ouvres la paupière.
Et passerait en toi l'âme née des frimas,
Qu'encore tu resterais, la peur en bandoulière,
Celui qui des laideurs ne fuit pas les amas...