J'ai parcouru le ciel en cette saison chère
Aprés que m'a saisi l'empreinte des frimas.
De l'aube pelletée, j'ai débâti l'amas ;
Il neigeait des caillots sous la porte cochère.
En deça du brouillard, tout s'engivre et se meurt,
Cependant qu'au-dessus de mes champs bossués,
D'un coup d'aile je vois ces dehors embués
Devenus des hivers que je fuis sans un heurt...
Et le coeur ameubli, sous la lune friable,
Aussitôt du voyage à l'insane retour,
j'ai aimé cet envol, il faisait demi-jour,
D'un corps d'ombre celeste et son âme exorable.
Pour la fille de juin confinée sur sa terre,
Cet unique pendant dont je fus le siamois,
Je retins le moment, suspendis mes émois,
Et multiple, abolis ma cellule de verre...
Aprés que m'a saisi l'empreinte des frimas.
De l'aube pelletée, j'ai débâti l'amas ;
Il neigeait des caillots sous la porte cochère.
En deça du brouillard, tout s'engivre et se meurt,
Cependant qu'au-dessus de mes champs bossués,
D'un coup d'aile je vois ces dehors embués
Devenus des hivers que je fuis sans un heurt...
Et le coeur ameubli, sous la lune friable,
Aussitôt du voyage à l'insane retour,
j'ai aimé cet envol, il faisait demi-jour,
D'un corps d'ombre celeste et son âme exorable.
Pour la fille de juin confinée sur sa terre,
Cet unique pendant dont je fus le siamois,
Je retins le moment, suspendis mes émois,
Et multiple, abolis ma cellule de verre...