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Le poète s'emmerde...

Posté par lio..., 02 avril 2011 · 880 visite(s)

La demeure est étrange, habitée par le vent.
Une bise passante et son âme froidie,
A figé la pénombre à la mort, à la vie
Lorsque le souvenir est chassé trop souvent.

Où l'on voudrait entendre le fredon ténu
De mille voix faisant regretter le silence,
Il n'est que ce bourdon, comme un essaim d'absence,
Qui emmure l'écho dans son clos mis à nu.

Que la lueur oscille, ou que la porte baille,
Elle émet la cassine, l'odeur de l'attente.
Si aphone fut-elle en vacance opulente,
A l'ennui décerna l'apparence qui vaille...

Sur un pan de mémoire, et des lés déflorés,
va l'envers du décor en jambages fendus,
Un espace si brut aux refends suspendus
Dans le temps de ceux-là qu'on a presqu'adorés.

Et d'une perspective, il renaît le vestige
Autant de la chaux vive que d'un badigeon,
Mais nul n'érige plus les gorges de pigeon
Du triomphe bruyant monté sur un quadrige.

Faut-il alors laisser la ruine s'aplatir
Parce qu'un mouvement inscrit l'inanité
Aux cendres qu'on regagne hors de la densité
D'un jour que l'on éxalte afin de resplendir.

Epoque révolue d'un verbe trop fertile
Où nombreux devenus ces outrances antiques,
Auront abandonné, solaires, lunatiques,
Un grand désordre armé avant que d'être hostile...