J'irai noyer ma peine au filet de l'eau sage
Et couler mon regard dans un lit vertueux
Où lambine le songe au pas lent de l'étiage,
En silence, amorçant ses clapots insoucieux.
Et de l'heure et du temps sur le bras de rivière
Qui enserre par coeur ses amonts explorés,
Dans ma brume j'argente une larme dernière,
D'un berceau d'osier glabre, aux cils longs et moirés.
Emerger à l'instant hors la soie qui frissonne
D'un émoi suspendu au bruit sourd dans la boue,
C'est le fruit déhiscent qu'a pleuré mon automne,
Je me sens apaisé, je me frotte la joue.
Des caïeux du dépit en jonchée qui s'invente
L'horizon à l'estompe esquisse le secret
D'un chemin de galets, usés comme l'attente,
Derrière soi cueillis, pour polir un regret...
Et couler mon regard dans un lit vertueux
Où lambine le songe au pas lent de l'étiage,
En silence, amorçant ses clapots insoucieux.
Et de l'heure et du temps sur le bras de rivière
Qui enserre par coeur ses amonts explorés,
Dans ma brume j'argente une larme dernière,
D'un berceau d'osier glabre, aux cils longs et moirés.
Emerger à l'instant hors la soie qui frissonne
D'un émoi suspendu au bruit sourd dans la boue,
C'est le fruit déhiscent qu'a pleuré mon automne,
Je me sens apaisé, je me frotte la joue.
Des caïeux du dépit en jonchée qui s'invente
L'horizon à l'estompe esquisse le secret
D'un chemin de galets, usés comme l'attente,
Derrière soi cueillis, pour polir un regret...
- MaxLouis, Esterina, M. de Saint-Michel et 1 autre aiment ceci