A l’embrasement de nos cœurs.

A l’embrasement de nos cœurs.


Quand l’aube claire et rayonnante
Filtre entre nos persiennes,
J’entrouvre paresseusement les paupières.
Alors sous l’ombre de mes cils, j’aperçois
Ton corps en somnolence,
Vision attendrissante
Qui toujours me séduit.

Puis par bribes tout me revient.
Je songe à ce que nous avons vécu cette nuit.
Telle une obsession
Une mélodie s’élève dans ma tête,
Pareille à un chœur
Qui envelopperait nos sens.

Un sourire égaye ton visage
Comme si tu l’entendais.
Alors je sens un frisson voluptueux
Qui parcourt tout mon corps
Toujours enivré par ce même désir.

Nous sommes en osmose,
Bonheur non dissimulé,
Cette couche qui, au matin
Nous surprend enlacés,
Est bien celle qui
Nous hébergea
D’un amour impatient,
Lorsque le soleil
Disparaissait à l’horizon.

Dans un élan commun
Sous nos folles caresses
Notre hyménée s’est éveillé
Jusqu’à atteindre
Cette délicieuse jouissance
Des rivages interminables.
La gigantesque houle
Nous a entrainé
Dans ses rouleaux
Balloté, chahuté
Englouti aux fonds
De ses puissantes spirales
Puis nous a étourdi par ses roulis.
Peu à peu
Après quelques soubresauts
Haletants, exténués,
Le sommeil nous a pris
Conjointement dans son ombre.

Soudain je me redresse
Devant ton corps d’esthète,
Dans une impulsion irrésistible
Mes mains saisissent tes épaules,
Je me penche sur ton visage
Et mes lèvres déchirent ta bouche
De baisers farouches et passionnés.

Quand je sens tes bras
Qui solidement m’enserrent,
Avec cette vigueur
Toute aussi ferme que délicate
Je prends conscience
Que rien, ni personne
Ne nous enlèvera jamais
Cette ferveur d’aimer.
Irrésistiblement je me blottis
Dans ce tendre nid
Que tu m’offres si gentiment.