« Rêve ou utopie »
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Regard vague devant la fenêtre, elle voit sans fin
Dans ce ciel d’hiver si bleu, parsemés de nuages
Qui se poursuivent, mille fantaisies,
Comme des enfants, manèges, monstres ou chérubins.
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Puis le bleu disparait sous la venue du gris
Comme si soudain le ciel perdait ses angles
Les toits rejoignent cette nuée grisâtre.
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Elle se plait à imaginer un horizon improbable
Elle se crée des ouvertures artificielles béantes
Où elle entrevoit des monts tout dentelés.
Des vallées sans vie, d’autres fleuries
Où des fleuves sombres calmes ou violents
Se jettent dans des océans démoniaques.
Des villes minuscules ou bien de gigantesques
Avec des tours qui dominent les plus hautes terres.
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Elle franchit des ponts de pierre prêts à céder
Puis gravit des collines hautes, si hautes
Qu’elle fait bouger les nuages de ses mains
À leurs contacts ils redeviennent blancs,
Pourtant elle ne s’en étonne pas
Dans ce monde fabriqué de ses yeux.
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Et subitement elle en comprend la raison
Ne pouvant pas marcher librement
Elle fait ce voyage dans sa tête…
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