Tant de fois, encore et encore,
Ai-je désiré les mots amis
De se compromettre à pléthore
Et je ne les vois que frémis!
Je leur offre complicité,
Mais les veux prudents d'intuition,
Pour toi les ai plébiscité
Pour accaparer ton intention,
Je t'ai promis de belles rimes
Mais je les veux providentielles
Sincères à ton cœur, plus intimes,
Et surtout pas circonstancielles!
J'aimerais te présenter mes vers
Mais je les tente trop uniques,
Tiens, et redoute le revers
De les os tenter chimériques
J'ai consulté le dictionnaire
Mais n'y ai pas trouvé mon cœur
Entre l'amant et débonnaire
Je ne sais corriger l'erreur.
Je peux libeller l'essentiel
Mais l'appréhension me défie!
Si tu scelles l'existentiel
Notre occasion se raréfie
Me risquer à te parler d'elle
Pourrait effleurer l'incertain
Car tout sentiment est rebelle
Quand il se montre puritain.
Tu es sa fille elle est ta mère,
Envers toi elle est obligée
Mais de son existence amère
Ne la veux-tu pas dégagée?
Je l'aime de la voir t'aimer
Mais redoute exclusivité,
Que tu lui nies de sursemer
Et réclames amour dépité.
Tu es femme et je te vénère,
Tu es enfant et je redoute!
Pour l'aimer faut-il que j'espère
Te voir marcher sur notre route?
Je ne puis te dire que je t'aime
Car notre histoire n'est qu'ébauche
Mais comprends que le cœur s'essaime
Et se laisse tenter l'approche.
Je souhaitais les mots compères,
Peut-être pour mieux te charmer,
Mais soudain je les trouve austères
Et attendrai pour m'exprimer.
8/10/2006