Le cancre de l'amour!
Je me vantais d'être poète orgueilleux,
Jongleur de mots merveilleux d'adresse,
Grand manipulateur de grammaire
Toujours en conflit avec les érudits
Qui prétendaient vouloir m'enseigner,
Ces professeurs que je croyais arrogants
Quand ils m'imposaient leur bréviaire,
Leurs livres insistés maîtres de la rigueur
Qui, seuls ordonneraient mon imagination.
Je pensais que les sentiments de mon cœur
Etaient pour moi un ouvrage ouvert à tout vent
Sur lequel j'écrivais la lecture de mon existence,
Que je n'avais que le choix de l'encre
Et ne serais estimé que sur ma sincérité.
Je croyais la confession poétique aisée
Car noble de ses propres lettres.
Aussi me permettais-je de fauter la syntaxe,
Allégrement, m'échappant sur les sentiers
De ma liberté de déjà t'appartenir.
Mais, cancre, j'ai absenté le verbe aimer
Et je ne sais le conjuguer qu'à te! Qu'à toi!
Je t'aime!
Je me vantais d'être poète orgueilleux,
Jongleur de mots merveilleux d'adresse,
Grand manipulateur de grammaire
Toujours en conflit avec les érudits
Qui prétendaient vouloir m'enseigner,
Ces professeurs que je croyais arrogants
Quand ils m'imposaient leur bréviaire,
Leurs livres insistés maîtres de la rigueur
Qui, seuls ordonneraient mon imagination.
Je pensais que les sentiments de mon cœur
Etaient pour moi un ouvrage ouvert à tout vent
Sur lequel j'écrivais la lecture de mon existence,
Que je n'avais que le choix de l'encre
Et ne serais estimé que sur ma sincérité.
Je croyais la confession poétique aisée
Car noble de ses propres lettres.
Aussi me permettais-je de fauter la syntaxe,
Allégrement, m'échappant sur les sentiers
De ma liberté de déjà t'appartenir.
Mais, cancre, j'ai absenté le verbe aimer
Et je ne sais le conjuguer qu'à te! Qu'à toi!
Je t'aime!
5/11/2006