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Ce soir, je laisserai l'orgueil soumis à tout jugement sentencieux de mon silence, coupable de mots effacés par plaisir de les réécrire et égoïste de moi seul pouvoir les lire! A moi je vais me confesser, avec le ressentir de l'accusé qui ne peut défendre sa présomption d'innocence! Je choisis le cloître et demande solitude car j'ai rendez-vous avec moi! La mélancolie n'étant pas l'interlocuteur idéal dans le monologue égoïste de soi-même, je laisserai à ma plume la responsabilité de la réplique et la liberté de quelque distraction! Je ne veux qu'écrire, n'importe quoi, mais écrire pour moi! Les idées je les accepte vagabondes et les suivrai volontiers dans leur errance, abandonnant à mon cœur les faiblesses de mon âme, et aux souvenirs le regret pardonné de leur passé!
Enfant je renais et la mémoire n'est encore que futur, le temps insignifiant et le monde à construire! Mais déjà je tombe amoureux de la plus belle femme jamais connue, la première à me parler d'amour sans rien dire, la première caresse, celle qu'on ne peut oublier toute une vie durant, ce silence si criard dans mes lendemains!
Demain devient passé et j'ai commis l'erreur de devoir grandir et de tromper le dévouement sans jamais être infidèle! J'ai connu d'autres femmes, la nature l'exigeait! Je les ai aimées comme on peut aimer la sincérité de l'illusion! J'ai édifié pour chacune un palais dans le royaume de mon cœur, mais l'éphémère n'est pas le matériau qui convient à toujours! De ces palaces édifiants les ruines qui en restent me sont précieuses et éternelles, pourtant.
J'ai connu mère, toujours fidèle à la mienne, et ne voulant briser la chaîne de la vie j'ai retransmis le message à deux angelots, deux fleurs des plus belles qui n'ont eu que l'imperfection d'éclore dans le jardin de la discorde. Piètre jardinier, trahi par la terre, je les ai abandonnés à leur survie, dans l'espoir que la nature renforce leurs défenses! Deux mêmes graines, la même terre, le même destin, pourtant si différent! La fleur la plus aimée est si fragile que chaque jour lui est un suicide! L'autre, pourtant la plus négligée, est l'œuvre parfaite de sa différence! Celle qui fut arrosée se fane et le désire, accusant le jardinier d'irresponsabilité, celle qui ne reçut que des goutes de pluie resplendit de vie et remercie les soins apportés! Quand l'indifférence devient amour, l'amour devient haine! Et le jardinier maudit les intempéries qui rendent incertain son effort!
Je n'ai pas su être père, j'ai essayé de corriger l'amant! Mais dans l'abandon des sentiments que reste-t-il après l'amour? Le temps! Implacable et judas! Après le temps que vais-je y trouver? TOI!? Sauras-tu résumer toute une vie d'attente? Te nommes-tu AMOUR?
Enfant je renais et la mémoire n'est encore que futur, le temps insignifiant et le monde à construire! Mais déjà je tombe amoureux de la plus belle femme jamais connue, la première à me parler d'amour sans rien dire, la première caresse, celle qu'on ne peut oublier toute une vie durant, ce silence si criard dans mes lendemains!
Demain devient passé et j'ai commis l'erreur de devoir grandir et de tromper le dévouement sans jamais être infidèle! J'ai connu d'autres femmes, la nature l'exigeait! Je les ai aimées comme on peut aimer la sincérité de l'illusion! J'ai édifié pour chacune un palais dans le royaume de mon cœur, mais l'éphémère n'est pas le matériau qui convient à toujours! De ces palaces édifiants les ruines qui en restent me sont précieuses et éternelles, pourtant.
J'ai connu mère, toujours fidèle à la mienne, et ne voulant briser la chaîne de la vie j'ai retransmis le message à deux angelots, deux fleurs des plus belles qui n'ont eu que l'imperfection d'éclore dans le jardin de la discorde. Piètre jardinier, trahi par la terre, je les ai abandonnés à leur survie, dans l'espoir que la nature renforce leurs défenses! Deux mêmes graines, la même terre, le même destin, pourtant si différent! La fleur la plus aimée est si fragile que chaque jour lui est un suicide! L'autre, pourtant la plus négligée, est l'œuvre parfaite de sa différence! Celle qui fut arrosée se fane et le désire, accusant le jardinier d'irresponsabilité, celle qui ne reçut que des goutes de pluie resplendit de vie et remercie les soins apportés! Quand l'indifférence devient amour, l'amour devient haine! Et le jardinier maudit les intempéries qui rendent incertain son effort!
Je n'ai pas su être père, j'ai essayé de corriger l'amant! Mais dans l'abandon des sentiments que reste-t-il après l'amour? Le temps! Implacable et judas! Après le temps que vais-je y trouver? TOI!? Sauras-tu résumer toute une vie d'attente? Te nommes-tu AMOUR?
