J'avais indélicatement cueilli une rose dans un jardin savamment dessiné, et patientais l'instant de la rencontre à l'orée du destin. L'herbe était fraîche mais pourtant si engageante. Je m'allongeai, insouciant, déjà savourant l'émotion de la découverte. Je ne m'interrogeais pas, je savais. Seuls les derniers rayons de soleil ensanglantant le ciel, captivaient ma patience et mon attente. Pourtant, la raison de ma présence en ce lieu était la certitude de l'inconnu et attente de ravissement. J'avais rendez-vous avec sentiments, avec une ombre auréolée de sincérité et espoir, de confiance et crainte, d'abandon et retenue, d'amour et prudence. Amour ? Serais-je prétentieux ou fut-ce là mon désir ? Eludant la réponse, j'admirai la fleur docile entre mes doigts. Alors, une fée aux ailes d'argent, maladroite mais pourtant gracieuse, sur les pétales pourpres vint s'échouer et me gratifia d'un sourire penaud. Puis, ramassant sa longue chevelure dans son bras plié, jeta sa tête en arrière avec volupté. Le tableau était attendrissant. Elle le savait. Un clin d'œil et elle céda l'attention de mon regard en s'esquivant, complice.
Elle était là, face à ses craintes et à l'heure précise. Je la retrouvais. Elle était celle que je savais rencontrer et l'attente désirée se justifiait comme prévu. Je conviens l'avoir convoitée et désirer pour récompenser patience à son arrivée mais, mon cœur s'avoua expansif et sincère. L'émotion était forte. Je ne pouvais que la regarder et savourer cet instant de toutes mes forces. Comme si soudain toutes mes erreurs passées avaient un sens, comme si tous mes échecs m'avaient conduit à la victoire. Je la regardais et je ne voyais qu'elle. Elle seule. Son image n'avait pas à effacer une autre dans mon esprit. Cet instant de mon existence n'appartenait qu'à elle! Elle vint à moi, troublée, désirant supprimer tout espace qui nous éloignait. Sans un mot, elle se blottit contre ma poitrine me demandant mes bras autour d'elle. Je tentais de retenir mes pulsations pour qu'elle ne puisse déceler le trouble de mon corps. Quelle est l'importance du temps quand le bonheur se révèle ? Je ne faisais qu'un avec elle ! Mes nerfs s'éveillaient sous sa peau et chaque toucher me révélait le plaisir ressenti. Combien de temps sommes nous restés ainsi, noyés l'un dans l'autre, sans besoin de laisser nos lèvres justifier la raison de ce silence ? Subrepticement son corps frissonna, je ne sais si d'émotion ou à cause de la fraicheur vespérale tombante. Avec affection je déposai sur ses épaules ma veste, et le léger sourire de remerciement me réchauffa l'âme d'avantage que n'importe quel vêtement. Elle prit ma main de la sienne si frêle et d'un regard me convia à marcher vers la forêt. Le léger gargouillis d'un ruisseau folâtrant dans les prés semblait une douce musique à mon ouïe charmée et ajoutait une auréole de romantisme à notre présence. Le branchage obscurcissait le chemin, à peine illuminé par une légère clarté dont nous présentait la nouvelle lune. Nos pas trainaient langoureusement partageant le même rythme et nos doigts entrecroisés s'avouaient tendresse avec douceur. Elle approcha sa tête de mon épaule, sans réduire sa marche, et l'y posa avec délicatesse. J'entourai son frêle corps de mes bras, pour le rapprocher complètement du mien. Je ressentais le calme de son esprit, la tendresse sur son visage. Elle semblait heureuse, comme si elle pensait que tous ses chagrins et déceptions passées avaient quitté ses souvenirs en les emportant. Nos pas, en flânant, nous conduisirent malicieusement à une clairière que la pâleur lumineuse rendait accueillante. La mousse avait façonné un matelas qui paressait douillet. En symbiose, nos corps s'y allongèrent cote-à-cote, toujours si proches, et nos regards se noyèrent dans la voûte céleste, fabuleuse d'innombrables étoiles. Nos lèvres ni disaient toujours rien, comme pour ne pas égarer leur sourire de plénitude. Je fermais mes paupières de plaisir et je la voyais étendue, contre mon corps, le regard flottant dans l'infini. Elle inspira profondément l'air frais du soir et sa poitrine se gonfla d'un excès de tendresse, puis elle expira et son corps frissonna, troublé par le désir enfin décelé. Nos têtes se tournèrent l'une vers l'autre et nos regards se caressèrent comme une invitation. Doucement j'approchais mes lèvres des siennes, en laissant mes yeux lentement se voiler, comme si tous mes sens devaient s'abandonner à ce baiser qui allait nous révéler l'extase qui nous attendait.
Un rayon de lune me caressa les paupières et mes yeux s'ouvrirent sur la pâleur du plafond de ma chambre.
Elle était là, face à ses craintes et à l'heure précise. Je la retrouvais. Elle était celle que je savais rencontrer et l'attente désirée se justifiait comme prévu. Je conviens l'avoir convoitée et désirer pour récompenser patience à son arrivée mais, mon cœur s'avoua expansif et sincère. L'émotion était forte. Je ne pouvais que la regarder et savourer cet instant de toutes mes forces. Comme si soudain toutes mes erreurs passées avaient un sens, comme si tous mes échecs m'avaient conduit à la victoire. Je la regardais et je ne voyais qu'elle. Elle seule. Son image n'avait pas à effacer une autre dans mon esprit. Cet instant de mon existence n'appartenait qu'à elle! Elle vint à moi, troublée, désirant supprimer tout espace qui nous éloignait. Sans un mot, elle se blottit contre ma poitrine me demandant mes bras autour d'elle. Je tentais de retenir mes pulsations pour qu'elle ne puisse déceler le trouble de mon corps. Quelle est l'importance du temps quand le bonheur se révèle ? Je ne faisais qu'un avec elle ! Mes nerfs s'éveillaient sous sa peau et chaque toucher me révélait le plaisir ressenti. Combien de temps sommes nous restés ainsi, noyés l'un dans l'autre, sans besoin de laisser nos lèvres justifier la raison de ce silence ? Subrepticement son corps frissonna, je ne sais si d'émotion ou à cause de la fraicheur vespérale tombante. Avec affection je déposai sur ses épaules ma veste, et le léger sourire de remerciement me réchauffa l'âme d'avantage que n'importe quel vêtement. Elle prit ma main de la sienne si frêle et d'un regard me convia à marcher vers la forêt. Le léger gargouillis d'un ruisseau folâtrant dans les prés semblait une douce musique à mon ouïe charmée et ajoutait une auréole de romantisme à notre présence. Le branchage obscurcissait le chemin, à peine illuminé par une légère clarté dont nous présentait la nouvelle lune. Nos pas trainaient langoureusement partageant le même rythme et nos doigts entrecroisés s'avouaient tendresse avec douceur. Elle approcha sa tête de mon épaule, sans réduire sa marche, et l'y posa avec délicatesse. J'entourai son frêle corps de mes bras, pour le rapprocher complètement du mien. Je ressentais le calme de son esprit, la tendresse sur son visage. Elle semblait heureuse, comme si elle pensait que tous ses chagrins et déceptions passées avaient quitté ses souvenirs en les emportant. Nos pas, en flânant, nous conduisirent malicieusement à une clairière que la pâleur lumineuse rendait accueillante. La mousse avait façonné un matelas qui paressait douillet. En symbiose, nos corps s'y allongèrent cote-à-cote, toujours si proches, et nos regards se noyèrent dans la voûte céleste, fabuleuse d'innombrables étoiles. Nos lèvres ni disaient toujours rien, comme pour ne pas égarer leur sourire de plénitude. Je fermais mes paupières de plaisir et je la voyais étendue, contre mon corps, le regard flottant dans l'infini. Elle inspira profondément l'air frais du soir et sa poitrine se gonfla d'un excès de tendresse, puis elle expira et son corps frissonna, troublé par le désir enfin décelé. Nos têtes se tournèrent l'une vers l'autre et nos regards se caressèrent comme une invitation. Doucement j'approchais mes lèvres des siennes, en laissant mes yeux lentement se voiler, comme si tous mes sens devaient s'abandonner à ce baiser qui allait nous révéler l'extase qui nous attendait.
Un rayon de lune me caressa les paupières et mes yeux s'ouvrirent sur la pâleur du plafond de ma chambre.