Je n'ai eu qu'à naître, où est difficulté?
Désir du mariage d'un homme et d'une femme,
L'effort ne fut pas mien, ni de la sage-femme
Qui frappa mon souffle, le voulant haleté.
Ma mère déjà souffrait et j'en étais coupable
Comme le serais plus tard d'avoir voulu grandir
Dans la différence, de la vie m'ébaudir
Malgré réprimande me voulant responsable.
Je devais m'éduquer sur le sens du devoir,
Mais me suis révolté, malgré l'imploration,
Préférant liberté de l'imagination,
Et déjà libertaire apprendre à émouvoir!
Devenir disait-on! Je comprenais fleurir
Sur les prés de la vie, me délecter de rêve,
De toute la splendeur d'un soleil qui se lève
Et par la nature me laisser attendrir.
"Bats-toi! disait papa, la société l'exige!"
Et j'entendais "Aime! Ouvre le cœur et l'âme
Au besoin de beauté! Va rechercher la flamme
Qui brûlera l'esprit avant qu'on le néglige!
On m'a dit "Marie-moi, oublie, ne sois que mien!"
Alors, j'ai épousé tout amour infidèle,
Peut-être désireux que l'on me remodèle
Pour quitter à jamais ce destin bohémien.
Je devais oublier que voulait dire aimer
Pour devenir l’amant heureux de satisfaire.
Forcé à promesse de ne jamais forfaire,
J'ai nié à mon cœur le vouloir d'essaimer.
J'ai pleuré deux larmes assumant la prison
Dans la civilité prétendue convenable.
Mais quand l'égoïsme continue intenable
Et se plait d'aphasie, loyauté perd raison.
Isolé dans l'union, piteux et résigné,
J'ai froissé les rimes de mon âme asservie,
Négligeant la passion en l'ayant desservie
Pour un engagement à terme désigné.
Et regret m'est venu de mon premier amour,
Abjuré lâchement pour un prétendu rêve,
Une envie de toujours, une illusion si brève,
Une banalité affectée de glamour.
La main hésitante, j'ai voulu réconfort
D'amis de naguère acquittant dissidence.
A leur richesse, demandant connivence
J'ai voué ma plume et annexé l'effort.
Allègres du retour, fidèles et insoumis
Ils m'ont chanté beauté pour enchanter la Dame
Qui, s'étant vue trahie exige que je clame
Dévotion sans faille, lendemains raffermis.
Dame, je vous aime et sans cesse vous reviens!
Pardonnez l'errance et tous ces longs silences
Qui furent blessures, raison de mes absences,
En consolant mes vers car par vous je deviens.
Poésie, soyez mienne !
Désir du mariage d'un homme et d'une femme,
L'effort ne fut pas mien, ni de la sage-femme
Qui frappa mon souffle, le voulant haleté.
Ma mère déjà souffrait et j'en étais coupable
Comme le serais plus tard d'avoir voulu grandir
Dans la différence, de la vie m'ébaudir
Malgré réprimande me voulant responsable.
Je devais m'éduquer sur le sens du devoir,
Mais me suis révolté, malgré l'imploration,
Préférant liberté de l'imagination,
Et déjà libertaire apprendre à émouvoir!
Devenir disait-on! Je comprenais fleurir
Sur les prés de la vie, me délecter de rêve,
De toute la splendeur d'un soleil qui se lève
Et par la nature me laisser attendrir.
"Bats-toi! disait papa, la société l'exige!"
Et j'entendais "Aime! Ouvre le cœur et l'âme
Au besoin de beauté! Va rechercher la flamme
Qui brûlera l'esprit avant qu'on le néglige!
On m'a dit "Marie-moi, oublie, ne sois que mien!"
Alors, j'ai épousé tout amour infidèle,
Peut-être désireux que l'on me remodèle
Pour quitter à jamais ce destin bohémien.
Je devais oublier que voulait dire aimer
Pour devenir l’amant heureux de satisfaire.
Forcé à promesse de ne jamais forfaire,
J'ai nié à mon cœur le vouloir d'essaimer.
J'ai pleuré deux larmes assumant la prison
Dans la civilité prétendue convenable.
Mais quand l'égoïsme continue intenable
Et se plait d'aphasie, loyauté perd raison.
Isolé dans l'union, piteux et résigné,
J'ai froissé les rimes de mon âme asservie,
Négligeant la passion en l'ayant desservie
Pour un engagement à terme désigné.
Et regret m'est venu de mon premier amour,
Abjuré lâchement pour un prétendu rêve,
Une envie de toujours, une illusion si brève,
Une banalité affectée de glamour.
La main hésitante, j'ai voulu réconfort
D'amis de naguère acquittant dissidence.
A leur richesse, demandant connivence
J'ai voué ma plume et annexé l'effort.
Allègres du retour, fidèles et insoumis
Ils m'ont chanté beauté pour enchanter la Dame
Qui, s'étant vue trahie exige que je clame
Dévotion sans faille, lendemains raffermis.
Dame, je vous aime et sans cesse vous reviens!
Pardonnez l'errance et tous ces longs silences
Qui furent blessures, raison de mes absences,
En consolant mes vers car par vous je deviens.
Poésie, soyez mienne !