Laconismes II : Oiseaux
pâture céleste
dans le guéret de l'azur
les corneilles se partagent
l'illusion de la lune
***
assourdissant
oiseau de jais
qui surplombes la voie ferrée
le train fracassant
a bondi
de ton cri
***
pur enfin
minuit ulule
à la gouache du bois
enneigé de lune
le frisson
me quintessencie
***
en partance
sur l'ardoise du ciel
la craie fugace des oiseaux
délinéamente un exil
***
regard céleste
grandes torches de feuillages
juste sous la voûte bleue
fissurée
d'ailes d'albâtre et de jais
la lune cornue
m'envisage avec subtilité
***
auroral
de l'oiseau le cri
révèle
le rayon premier
dans l'arbre
qui pleure
***
profond
envol du corbeau
et la chapelle s'abîme
au fond du vallon
***
escarmouche
mitraille de pluie
la corneille réplique
son croassement
***
un peu au-dessus de la rivière
avec l'eau s'en vont
tant de pensées superflues
les morceaux de ton visage
s'accrochent aux reflets végétaux
et je retrouve ton sourire
à la cime fluide
et tes cheveux de jais
dans l'éclair des corneilles
***
autre ciel
fleurs roses
en ronde au pied de l'arbre
l'antre de feuilles
s'étoile
et s'affranchit
de la loi bleue
qui lacère les nuées
qui souffle les oiseaux
***
saison musicienne
couleurs saoules de l'été
l'azur titube
sur ses jambes végétales
et de sa bouche de soleil
irradie cet air
où les cigales contrepointent les oiseaux
***
blessure céleste
cri de l'azur
percé du clocher
interminable effusion d'oiseaux
***
soir
cet envol soudain du vivant
dans la dernière pulsation
du bleu
***
joueurs
l'après-midi n'aura été
que cette convergence
vers une marelle de moineaux
à la lueur des corolles
***
griserie
ligne sinueuse des corneilles
et la vallée titube
sous la prémisse de l'orage
***
robustesse
le paon se juche
son cou sous le ciel de plomb
un abloc turquoise
***
légèreté
mon poème
oiselle de cristal
brisé
pour avoir oublié
à l'instant de l'essor
l'alphabet ineffable
des plumes
***
brèche exotique
hors le mur
convenu
tête d'oiseau
si imprévue
tu te poses
sur la carène de ma solitude
à la manière
d'une figure de proue
multicolore
miroir
des îles neuves
***
***
***
Loup-de-lune
pâture céleste
dans le guéret de l'azur
les corneilles se partagent
l'illusion de la lune
***
assourdissant
oiseau de jais
qui surplombes la voie ferrée
le train fracassant
a bondi
de ton cri
***
pur enfin
minuit ulule
à la gouache du bois
enneigé de lune
le frisson
me quintessencie
***
en partance
sur l'ardoise du ciel
la craie fugace des oiseaux
délinéamente un exil
***
regard céleste
grandes torches de feuillages
juste sous la voûte bleue
fissurée
d'ailes d'albâtre et de jais
la lune cornue
m'envisage avec subtilité
***
auroral
de l'oiseau le cri
révèle
le rayon premier
dans l'arbre
qui pleure
***
profond
envol du corbeau
et la chapelle s'abîme
au fond du vallon
***
escarmouche
mitraille de pluie
la corneille réplique
son croassement
***
un peu au-dessus de la rivière
avec l'eau s'en vont
tant de pensées superflues
les morceaux de ton visage
s'accrochent aux reflets végétaux
et je retrouve ton sourire
à la cime fluide
et tes cheveux de jais
dans l'éclair des corneilles
***
autre ciel
fleurs roses
en ronde au pied de l'arbre
l'antre de feuilles
s'étoile
et s'affranchit
de la loi bleue
qui lacère les nuées
qui souffle les oiseaux
***
saison musicienne
couleurs saoules de l'été
l'azur titube
sur ses jambes végétales
et de sa bouche de soleil
irradie cet air
où les cigales contrepointent les oiseaux
***
blessure céleste
cri de l'azur
percé du clocher
interminable effusion d'oiseaux
***
soir
cet envol soudain du vivant
dans la dernière pulsation
du bleu
***
joueurs
l'après-midi n'aura été
que cette convergence
vers une marelle de moineaux
à la lueur des corolles
***
griserie
ligne sinueuse des corneilles
et la vallée titube
sous la prémisse de l'orage
***
robustesse
le paon se juche
son cou sous le ciel de plomb
un abloc turquoise
***
légèreté
mon poème
oiselle de cristal
brisé
pour avoir oublié
à l'instant de l'essor
l'alphabet ineffable
des plumes
***
brèche exotique
hors le mur
convenu
tête d'oiseau
si imprévue
tu te poses
sur la carène de ma solitude
à la manière
d'une figure de proue
multicolore
miroir
des îles neuves
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Loup-de-lune
- hasia, bɔētiane et En hoir de Loup-de-lune aiment ceci
"auroral
de l'oiseau le cri
révèle
le rayon premier
dans l'arbre
qui pleure"
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BEAU et chaque minute, RARE.
hasia