métal glacé de la poignée
ses reflets épuiseurs de lexique
accroissent leur énigme
dans la main translucide
entrebâillé
le risque des fraîcheurs
houle verdoyée
la promenade du franchir
léger tremblé
de l'imminence en écho des oiseaux
mais le cyan l'ocre le fauve
assermentent leur tissage
quand le rose des pétales mitoyens
s'aile élucidant l'essor
tressaut du sang
une systole transhumaine
aux coordonnées les plus naufrageuses du circuit
mais le ressaisit
le racinage de vaisseaux et d'haleine
quand vannant le crépuscule les félines ténèbres
séparent le rouge
des leucémies qui étoilent
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Vos textes résultent d'une précieuse alchimie, au cours de laquelle nous sommes guidés par les couleurs : vous savez que l'on distinguait, dans l'alchimie, "l'oeuvre au blanc"," l'oeuvre au rouge", "l'oeuvre au noir". Ici nous aboutissons , visiblement, à "l'oeuvre au rouge" : c'est le noir ("les félines ténèbres") qui accomplit , à la fin, cette naissance du "rouge" , en le "séparant" "des leucémies qui étoilent".
Michel Conrad