des lignes noires
pour tigrer l'ajour
entre deux limbiques colonnes
de safran pâlissant
l'arbre rêveur de l'arbre
sur l'adolescent bleuir
gorgé de l'encre des magnifiques
l'incorporel pinceau
appuie les longs partages
et un fauve se sera coulé
dans son cruciforme jaillir
aux mains cacochymes
des réveils étonnés
la grâce de recueillir
les carrellements de la métamorphose
pour la blessure des combles
les destinations qui mortaisent
pour la plaie apothéotique
et les morts d'oubliance et de marbre
- Esterina, michelconrad, silver et 3 autres aiment ceci
24/11/17
D'un grande richesse de vocabulaire, comme tous ceux que j'ai lus de vous, ce texte constitue une peinture à l'encre de Chine, peinture chinoise ou japonaise, ("des lignes noires / pour tigrer l'ajour") dans laquelle le trait du pinceau ( "l'incorporel pinceau") étale une encre noire ("appuie les longs partages") qui s'épuise et qui témoigne de l'énergie du geste qui fut nécessaire pour l'accomplir (le "cruciforme jaillir").
Vous lire m'est un plaisir "apothéotique".
Michel Conrad