
Sept fois évanouissante en poème : V Variations pour un fragment d'opéra
Posté par Loup-de-lune,
06 juin 2019
·
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SEPT FOIS ÉVANOUISSANTE EN POÈME
I Briquets
II Chambre imagière IV
III Sanguisorbe
IV Dauphins
V Variations pour un fragment d'opéra
VI Phanies
VII Extinguible
V
Variations pour un fragment d'opéra
1
quel fatum
murmure aux couleurs farandolées
puisqu'à l'instant de s'infirmer
les échappe le décor ?
quelque résiduaire violonance
instille une hébétude
notes enclines au paillettement
derniers abacules du silence
le librettiste s'amnésie
dans la pourpre placide du noir
fascinatrice rémittence
le paroxystique voeu infléchit la minute
des dyades de carreaux s'étagent
pour graduer le bleu
leur réfléchissement sur le vierge
et s'essore un grand équerre
où le plus sombre approche le plus sombre
neige à l'étourdie une robe effleurie
luit la musique indéfectible
ingénu décèlement
affleure cette voix
en tutelle des plus clairs
aussi ciel et douleur
font ce mêlement sûr
2
tue
la musique
et savent s'annuler
par les trouées soudaines
de la fiction
les serpentements polychromes
entre eux
et le noir
ondoyante s'éploie
la minute d'escarboucle
rêveresse
de la pénétration
la durée
se dégrève
et bleuir
carrelle un camaïeu
et l'image
en si sobre sente
à même les indigos
qui déchirent
le premier angle
croît
liliale
la soprane
3
micacé
de violons extrêmes
un silence à ses prémices
outre-semblants
la poïkilorchestique
des vêtures
s'évanouit
la merveille de métamorphoser
tressaille
parmi la soubrecidence du grenat
puis quelle taille
à rêver veille
dans toute la carrière du noir !
son ouvrante décision
pour qu'une lumière venue rompre
richoie de ses bleus
la verticale
se mire dans l'horizontale
où les quadratures jumelles
le plus prononcent la nuance
l'angle pousse
une lactescence
va silhouettant
la colorature épiphane
I Briquets
II Chambre imagière IV
III Sanguisorbe
IV Dauphins
V Variations pour un fragment d'opéra
VI Phanies
VII Extinguible
V
Variations pour un fragment d'opéra
1
quel fatum
murmure aux couleurs farandolées
puisqu'à l'instant de s'infirmer
les échappe le décor ?
quelque résiduaire violonance
instille une hébétude
notes enclines au paillettement
derniers abacules du silence
le librettiste s'amnésie
dans la pourpre placide du noir
fascinatrice rémittence
le paroxystique voeu infléchit la minute
des dyades de carreaux s'étagent
pour graduer le bleu
leur réfléchissement sur le vierge
et s'essore un grand équerre
où le plus sombre approche le plus sombre
neige à l'étourdie une robe effleurie
luit la musique indéfectible
ingénu décèlement
affleure cette voix
en tutelle des plus clairs
aussi ciel et douleur
font ce mêlement sûr
2
tue
la musique
et savent s'annuler
par les trouées soudaines
de la fiction
les serpentements polychromes
entre eux
et le noir
ondoyante s'éploie
la minute d'escarboucle
rêveresse
de la pénétration
la durée
se dégrève
et bleuir
carrelle un camaïeu
et l'image
en si sobre sente
à même les indigos
qui déchirent
le premier angle
croît
liliale
la soprane
3
micacé
de violons extrêmes
un silence à ses prémices
outre-semblants
la poïkilorchestique
des vêtures
s'évanouit
la merveille de métamorphoser
tressaille
parmi la soubrecidence du grenat
puis quelle taille
à rêver veille
dans toute la carrière du noir !
son ouvrante décision
pour qu'une lumière venue rompre
richoie de ses bleus
la verticale
se mire dans l'horizontale
où les quadratures jumelles
le plus prononcent la nuance
l'angle pousse
une lactescence
va silhouettant
la colorature épiphane
- michelconrad, AURE et En hoir de Loup-de-lune aiment ceci
A. B.
Un lecteur