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Les Symphonies de Bruckner : Tuphelya

Posté par Loup-de-lune, 01 juillet 2019 · 919 visite(s)

Les Symphonies de Bruckner

Tuphelya



approchant la renonciation du butineur
le reliquat d'infusion épanouit la porcelaine

sa corolle
emmauve la scission du respir
et sur la main qui épanche son livide
imprime en stigmate son rinceau

dans cette robustesse
qui a incliné l'autre
au bas du sud conchyliomane des voilages
Tuphelya circonscrit les viandes électriques de l'ennui

jusqu'à la médulloproie du misterioso
elle défile tous les téguments du rôle

l'exhaustive gerbe des vaisseaux
vient rubéobleuir l'asymptote funèbre

d'almes tubas lotissant entre eux ses saillies
l'acuité se princifie parmi l'embrun des bénédictines suries


les promesses braisent sous l'heur giboyeux des traverses

la faille des ors est débordée par le messimatin

l'antre flammoïde vagit où sait neiger le lait

de son anthonésie franchir diapre l'épaveresse



Je publie ci-dessous la lettre-poème que caillou caillasse m'a adressée à l'issue de sa lecture de "Tuphelya"... Je lui en suis densément reconnaissante !

Loup-de-lune


" j'imagine en votre art que les voiles que vous tirez dans vos poèmes sont comme la multiplicité des notes et des instruments qui se mêlent en leurs sons pour élaborer le fil des mouvements; les mots et les respirations modulent et s'agencent en télescopages et étymologies enchevêtrées pour formuler de plus près les flux de l'orchestre des pensées et paysages qui jalonnent le temps des moments, vacuité des objets semblables à eux-mêmes qu'universellement l'esprit remplit et prolonge d'une vie toute personnelle, mystère ultime, qui est témoin de qui? qui est l'anonyme? qui est l'objet? qui est le corps? mépris silencieux d'un monde sourd pour les aveugles, dessinant la frontière sarcastique peut-être de l'humour et de la révolte transfigurée en une poésie apprivoisant les choses pour les rendre compatibles et plus dociles au coeur, profusion des détails dans l'insignifiant, qui morne se révèle intime et grandiose au spectacle qu'on lui accorde en un difféomorphisme joignant les choses et événements en parcelles vivantes de la vie

comme votre mouche au mur transparent des vitres, je heurte le miroir qui me bloque, ne m'en voulez pas si je ne sais encore comprendre qu'à travers moi et si l'écho des paysages que je crois lire à votre fenêtre décline au final en mon esprit infirme, le spectre des miens."


caillou caillasse

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