
De nitescents bouquets recomposent la place,
Au coeur neuf de laquelle un soldat s'affaissait;
L'extase des parfums polychromes remplace
L'air que dans le retour sa blessure enchâssait.
Au psychique fossé profus des sanguisorbes
Qu'effleure une sylphide, il remet son acier;
Quand cueillie elle hurle et fuit près des euphorbes,
Il la tait fabulant un obsesseur baiser.
Or, les mains de l'époux ayant arraché l'arme,
Des coups multipliés translatent les fureurs...
Le rival d'un matin touche au suaire parme,
Paon-de-jour absorbé dans l'onctueux des fleurs.
Extrait de 'Mille et Un Dodécasyllabes pour Meilihua', seconde partie, par LIU Bizheng 劉 碧峥. Éditions de La Baconnière, Neuchâtel (Suisse), Zhoushan Zhejiang 舟山 浙江 (Chine), 2021. Tous droits réservés.
- En hoir de Loup-de-lune aime ceci
Un plaisir de lecture ! »
André
Un lecteur