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Ce pays que l’on aime

Posté par Laurence HERAULT, dans Poèmes 13 juillet 2025 · 14 visite(s)

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Ce pays que l’on aime
                                             
 
Ce pays que l’on aime, source de l’existence,
Relié pour toujours aux souvenirs d’enfance,
Cher pays dont on rêve aux langueurs de l’absence,
Image nostalgique qui ne se dément pas ;
Réminiscence floue des lieux où la tendresse             
Avait le regard doux et les traits d’une mère,
Et le rire joyeux d’un valeureux papa.               
 
Temps béni de l’enfance qui ne nous quitte pas,
S’estompant peu à peu au fil du temps qui passe,
Mais laissant en notre âme son invisible trace               
Créant un décalage qui ne se comble pas,                       
Face à ce qui paraît un beau jour devant soi ;
Des quartiers et maisons qu’on ne reconnaît pas    
Aux nouveaux habitants si différents parfois.              
   
Les lieux n’ont plus l’odeur ni le goût d’autrefois,  
Les couleurs elles-mêmes n’ont plus le même éclat   
Car la marche du monde se déplace à grands pas ;
Et l’on est déphasé par le prisme des ans,   
Écarté d’une ville qui faisait notre joie,           
Silencieux témoin de ces moments marquants                          
Qui nous ont façonné et ne reviendront pas.  
 
Lors de ce cher pays dont le mal nous rongeait,
Fondement d’une vie et d’une identité,       
L’on se sent évincé, dépossédé, meurtri,                                         
Privé de tout ce qui nous avait tant manqué ;
À nouveau orphelin, coupé de ses racines,
Les êtres tant aimés ayant déjà quitté                                               
Ces lieux pétris d’histoire où jadis ils vivaient.        
 
L’on regarde autrement ce phare qui brillait     
Et l’on voit à regret sa lueur s’éloigner             
Le cœur endolori et le corps fatigué ;             
Et si la destinée nous y ramène encore              
On sait que l’émotion ne sera plus alors                       
Aussi vive et profonde que ce que l’on pensait.         
 
 
Laurence
02 mai 2024
 



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