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Depuis : En rêve

Posté par patricia moles, 28 mai 2022 · 204 visite(s)

En rêve
 
 
 
En rêve, vois-tu, je tai visité.
Tu prenais un train et la gare était enfumée.
Je te voyais de dos, marchant dans la foule,
Ton sac sur lépaule, le béret bien placé.
 
Tu marchais droit, dun pas ferme et vif,
Longeant la micheline qui allait temmener,
La vapeur des trains me brouillait la vue,
Mais parmi tous les chalands je te reconnaissais.
 
Cétait petit matin, il faisait frais.
Il pleuvait encore : nous étions fin Octobre,
Les dalles des quais brillaient dhumidité.
Où allais-tu, mon  amour ?
 
En rêve, jétais dans du coton, je ne ressentais rien.
Jétais paralysée, et ne pouvait parler.
Et ne pouvais crier, et ne pouvais hurler :
« Hello ! Te souviens-tu ? Nous étions amants
Nous nous aimions tant ! ».
 
LEspagne était en guerre ; des jeunes comme toi,
Il en partait beaucoup se battre pour la liberté
Etais-tu de ceux-là ? Je ne sais plus, je ne sais pas
Il reste la souffrance et un cur arraché.
 
Les larmes me brouillaient la vue,
Mais parmi tous les chalands je tavais reconnu.
 
 
PM le 29/05/2022

Source : En rêve