Il est droit, le pendu ;
Ses yeux sont perdus.
Non ! Pas perdus ! Libérés.
Il a la corde au cou,
Et l’estomac noué,
Mais les yeux n’ont pas peur,
Car les yeux sont fous !
Ils gigotent,
Tressautent dans leurs orbites,
Comme autant de yo-yo
Pendus à leurs ficelles,
Mais le doigt n’est pas mort,
La branche de l’arbre humain
Est sèche, mais la main
Le retient,
Et le yo-yo descend,
S’arrête et rebondi,
Il remonte, son crâne avant lui
Et percute le doigt :
Le pendu élastique
Vient donner de la tête,
Tête de bois
Sur le bois du gibet,
Et les yeux se noient,
Roule sur les écumes
Des lames ,
Croule sous le poids
Du remord et des armes,
Ils sont fous, fous et perdus,
Les yeux du pendu !
Le pendu est raide à présent,
La corde a bien coulé.
Voici venir le vent,
Les corbeaux affamés,
Et le sombre couchant.
L’arbre est mort maintenant,
Mort et enterré.
Ses yeux sont perdus.
Non ! Pas perdus ! Libérés.
Il a la corde au cou,
Et l’estomac noué,
Mais les yeux n’ont pas peur,
Car les yeux sont fous !
Ils gigotent,
Tressautent dans leurs orbites,
Comme autant de yo-yo
Pendus à leurs ficelles,
Mais le doigt n’est pas mort,
La branche de l’arbre humain
Est sèche, mais la main
Le retient,
Et le yo-yo descend,
S’arrête et rebondi,
Il remonte, son crâne avant lui
Et percute le doigt :
Le pendu élastique
Vient donner de la tête,
Tête de bois
Sur le bois du gibet,
Et les yeux se noient,
Roule sur les écumes
Des lames ,
Croule sous le poids
Du remord et des armes,
Ils sont fous, fous et perdus,
Les yeux du pendu !
Le pendu est raide à présent,
La corde a bien coulé.
Voici venir le vent,
Les corbeaux affamés,
Et le sombre couchant.
L’arbre est mort maintenant,
Mort et enterré.