Comme un vieil armateur qui regarde partir
Le dernier bâtiment, son tout dernier navire
Qui tel un oisillon, s’envole de son nid,
Gonflant sa voilure vers les flots infinis,
Il a regardé s’évanouir en silence
Ses rêves, ses envies, toute son existence ;
Sans pouvoir rien y faire, et sans le vouloir
Il finit par tourner le dos à son Espoir
Quand les tourneront, il reviendra peut-être
Voir les fleurs se faner sur la tombe du maître
Spirituel de son cœur, un amour éperdu
Qui guida sa vie mais ne fut jamais vécu.
Mais cette fois l’homme n’a rien pour s’accrocher.
Toute sa vie il s’est battu, tel un gabier
Agrippé a la voile pendant la tempête,
Lutant contre le vent qui lui fouette la tête,
Essayant rageusement de le faire choir
Des hauteurs vertigineuses de son perchoir ;
Mais quand s’éloigne cet ultime navire,
Il embarque à bord de son propre souvenir.
Il nage, il se noie dans la marée humaine
Qui se dresse entre lui et la fin de sa peine,
Puis enfin…il y est ! L’étendue silencieuse
Du miroir d’écume, de ses vagues rêveuses
Frappe la quille de sa coquille de noix.
Sans nostalgie du monde, par désir, par choix
De l’exil, grand vaisseau à la charpente d’os,
Il s’en va faire route avec les albatros.
Et les mats, inclinant sous les vents leurs vigies
Poussent vers le large, l’aventure, et l’oubli
Ce grand bâtiment qui, le cap sur les étoiles,
Fuit les terres, porté par ses vivantes voiles.
Le dernier bâtiment, son tout dernier navire
Qui tel un oisillon, s’envole de son nid,
Gonflant sa voilure vers les flots infinis,
Il a regardé s’évanouir en silence
Ses rêves, ses envies, toute son existence ;
Sans pouvoir rien y faire, et sans le vouloir
Il finit par tourner le dos à son Espoir
Quand les tourneront, il reviendra peut-être
Voir les fleurs se faner sur la tombe du maître
Spirituel de son cœur, un amour éperdu
Qui guida sa vie mais ne fut jamais vécu.
Mais cette fois l’homme n’a rien pour s’accrocher.
Toute sa vie il s’est battu, tel un gabier
Agrippé a la voile pendant la tempête,
Lutant contre le vent qui lui fouette la tête,
Essayant rageusement de le faire choir
Des hauteurs vertigineuses de son perchoir ;
Mais quand s’éloigne cet ultime navire,
Il embarque à bord de son propre souvenir.
Il nage, il se noie dans la marée humaine
Qui se dresse entre lui et la fin de sa peine,
Puis enfin…il y est ! L’étendue silencieuse
Du miroir d’écume, de ses vagues rêveuses
Frappe la quille de sa coquille de noix.
Sans nostalgie du monde, par désir, par choix
De l’exil, grand vaisseau à la charpente d’os,
Il s’en va faire route avec les albatros.
Et les mats, inclinant sous les vents leurs vigies
Poussent vers le large, l’aventure, et l’oubli
Ce grand bâtiment qui, le cap sur les étoiles,
Fuit les terres, porté par ses vivantes voiles.