Quand un croquant périt, c’est dans l’indifférence,
Le monde continue son éternelle danse.
Mais si c’est un grand homme, un héros qui s’en va,
Partant en grande pompe au son clair de son glas,
Et les foules se déplacent en grands troupeaux,
Piétinant, impatients, autour du grand tombeau.
Qu’il fasse un beau soleil ou que des cordes tombent,
Ils veulent tous le voir descendre dans la tombe.
Moi je les fais passer, ces hommes légendaires,
Et à tous ses héros qu’on a porté en terre,
Je dis « De quoi vous sert votre notoriété,
Votre gloire et votre or, patiemment amassés ?
Vous n’emporterez rien en dessous, pauvres gens,
Que votre amas de chair et vos tas d’ossements.
Vous vous croyiez lions, mais vous êtes caniches
Voyant le temple de Salomon en vos niches.
Vous serez bien déçus ; là où je vous emmène,
Il n’y a ni bonheur, ni souffrance, ni peine ;
Il n’y a dans ce monde en dessous de vos pieds
Qu’obscurité, silence, et puis éternité »
Et ils se maudissaient, ces violeurs d’inconnu,
Car malgré leurs exploits de tout le monde sus,
Leurs hauts faits, leurs records, leurs succès, malgré tout,
Ils n’étaient que des hommes, mortels après tout.
Le monde continue son éternelle danse.
Mais si c’est un grand homme, un héros qui s’en va,
Partant en grande pompe au son clair de son glas,
Et les foules se déplacent en grands troupeaux,
Piétinant, impatients, autour du grand tombeau.
Qu’il fasse un beau soleil ou que des cordes tombent,
Ils veulent tous le voir descendre dans la tombe.
Moi je les fais passer, ces hommes légendaires,
Et à tous ses héros qu’on a porté en terre,
Je dis « De quoi vous sert votre notoriété,
Votre gloire et votre or, patiemment amassés ?
Vous n’emporterez rien en dessous, pauvres gens,
Que votre amas de chair et vos tas d’ossements.
Vous vous croyiez lions, mais vous êtes caniches
Voyant le temple de Salomon en vos niches.
Vous serez bien déçus ; là où je vous emmène,
Il n’y a ni bonheur, ni souffrance, ni peine ;
Il n’y a dans ce monde en dessous de vos pieds
Qu’obscurité, silence, et puis éternité »
Et ils se maudissaient, ces violeurs d’inconnu,
Car malgré leurs exploits de tout le monde sus,
Leurs hauts faits, leurs records, leurs succès, malgré tout,
Ils n’étaient que des hommes, mortels après tout.