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Posté par Piwhy, 20 mars 2007 · 468 visite(s)

Poèmes Orianiques
( Oriane, Oriane, Je crie Ton nom, Oriane, Oriane, Oriane, Oriane )



A Oriane



Oubliée la douceur de ton visage aimé,
Ravalée par le trou béant de mon naufrage.
Il n’est plus le chemin qui mène au sauvetage,
A la délivrance enivrante du Léthé.
Non, je suis seul au milieu des douleurs
Et des larmes glacées des atroces langueurs.

Où s’en est donc allée la guérison de l’âge ?
Reverrai-je un sourire éclairer ton visage
Inchangé, dont chaque vallée, chaque sommet
A empli de ses charmes tout mon cœur de fièvres ?
Nez, yeux et cheveux d’or, et tes lèvres, tes lèvres
Entrouvertes, comme pour attendre un baiser ?

Je t’ai aimée, ma Muse, adorable Aphrodite,
En mon âme tu as toujours su inspirer
Ces vers et ces musiques mille fois redites,
Répétées sans arrêt pour ne pas oublier,
Inspirant le désir, l’extase et puis la peine,
Écho plus envoûtant que le chant des sirènes !

Tu es la seule au monde que j’ai tant aimé,
Oriane, de cet amour adolescent,
Nu et cru, pur et infini comme le temps,
Non pas artificiel, policé, maquillé,
Oh non, pas cet amour adulte et raisonnable
Mais un amour puissant, sincère, véritable.


Oubli, juge du temps, viens donc me délivrer,
Relâcher l’étreinte de cet ancien amour,
Infléchir les accents de mon cœur soulevé,
Amoureux, éperdu aux membres durs et lourds,
Ne pouvant plus bouger, cloués, crucifiés
Et dont les moindres gestes sont manipulés ?

Oh ! Voyez : un spectacle de marionnettes !
Regardez ce Guignol jouer de son bâton !
Impuissant, sans arrêt il se frappe le front,
Assommé, abruti par l’Amour malhonnête,
Ne sachant de Ses doigts que donner la douleur,
Et qui joue sans relâche des fils de son cœur !

Obsédé, harcelé par ma rage malsaine,
Rendu fou de douleur par ta disparition,
Il faudrait que je plonge au gouffre de ma haine,
Assommer le dragon qui séjourne en son sein,
Ne pouvant autrement recouvrer ma raison,
Et refaire surface, enfin calme et serein.

Or, le temps passe, heureusement, et dans son vol,
Ronde lente, éternelle, immuable et cruelle,
Il ronge les tristesses qui rampent au sol,
Atténuant un peu les horreurs démentielles,
Noyant dans son parfum et emportant au loin,
En un monde inconnu, les traces des chagrins.



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