Les grands champs labourés ont comblé leurs sillons,
Laissant des brins de paille que le vent emmène
A l’autre bout du monde, au loin, vers les valons
Qu’aucun homme n’a vu, mais où tous se promènent.
Là bas, sur la colline au seuil de l’horizon,
Quatre arbres regroupés, gardiens de la plaine,
Se tiennent, posés là, tout au long des saisons,
Immuables veilleurs déguisés en grands chênes.
Ces quatre arbres drapés de rouges et d’oranges
S’enflamment dans les chaudes couleurs des aurores,
Et brûlent tout le jour de mille feux étranges,
Renaissant de leurs cendres pour brûler encore ;
Et le soir quand la nuit assombri le décor,
Ramassant ça et là ce que l’automne apporte,
Au milieu du couchant et de ses reflets d’or,
Le vent écrit un songe avec leurs feuilles mortes.
Laissant des brins de paille que le vent emmène
A l’autre bout du monde, au loin, vers les valons
Qu’aucun homme n’a vu, mais où tous se promènent.
Là bas, sur la colline au seuil de l’horizon,
Quatre arbres regroupés, gardiens de la plaine,
Se tiennent, posés là, tout au long des saisons,
Immuables veilleurs déguisés en grands chênes.
Ces quatre arbres drapés de rouges et d’oranges
S’enflamment dans les chaudes couleurs des aurores,
Et brûlent tout le jour de mille feux étranges,
Renaissant de leurs cendres pour brûler encore ;
Et le soir quand la nuit assombri le décor,
Ramassant ça et là ce que l’automne apporte,
Au milieu du couchant et de ses reflets d’or,
Le vent écrit un songe avec leurs feuilles mortes.