
CORPS DE FEMME PLURIEL
Débuté par Gaston VAUCHER, mars 09 2008 04:56
2 réponses à ce sujet
#1
Posté 09 mars 2008 - 04:56
I
Femmes d'hier ou d'aujourd'hui
Dont les prunelles mauves
Emprisonnent nos désirs de voyage
Dans les filets sauvages
De rêves inassouvis ;
Femmes de minuit
Ou du milieu du jour,
Femmes des siestes chaudes
Ou des matins de cendre ;
Femmes amantes
Ou femmes mères,
Maîtresses et sauvageonnes
Ou toutes mélangées ;
Femmes connues ou inconnues
Mais toujours ignorées,
Femmes des désirs fous
Mais souvent mal aimées ;
Femmes des doutes rongeurs
Aux cœurs inconsolables,
Femmes des certitudes
Au doute impénétrables ;
Femmes de fidélité
Aux cœurs épanouis,
Femmes des non jamais
Et des peut-être oui ;
Femmes des découvertes
Aux corps habillés de silence
Et dont les sourires de mystère
S'enroulent sur les lèvres
Comme au duvet d'un ciel
Les ailes d'un oiseau,
Je dessine au fond de ma mémoire
Mille fois vos visages de rêve
Et colore le lac de vos yeux
A l'encre bleue ou verte
D'une mer sans rivage
Ou à l'encre de chine
D'un noir mystérieux.
II
Femmes dont les corps naviguent
Sur les vagues d'un vent
Qui discrètement ondule
Des cuisses colorées
Sous le voile léger
Des robes de piment ;
Femmes aux seins multicolores,
Petits ou triomphants
Qui cachent ou qui révèlent
Sous des corsages fruités
Deux oranges ou deux poires,
Parfois deux mirabelles
Qui prennent un goût de pêche
Sous la chaleur d'un baiser ;
Femmes dont le galbe des jambes
Et la courbe des hanches
Enveloppent sans cesse
D'une fièvre de corail
La douceur des mains
Et les doigts des caresses ;
Femmes dont les peaux frissonnent de diamant
Sous l'écume d'une mer de cristal
Et dont les regards lents
Ouvrent les fenêtres de la nuit
Sur une aube d'opale ;
La liqueur acide
De vos lèvres de sel
Etanche une soif de sable
Comme le miel des fleurs
Apaise la faim obscure
D'une abeille qui ruisselle
De désir au calice
De son essaim discret.
III
Femmes noires
D'Afrique ou des Antilles
Aux corps souples de liane
Et dont le grain de peau
Des cuisses inimitables
Couvre la nudité d'ébène
De flammes de satin. ;
Femmes jaunes
D'Asie ou d'Eurasie
Aux corps de soie graciles
Et dont l'encens mystérieux
Parfument les rires impénétrables,
Les jolis ventres ronds
Et les bouches dociles ;
Femmes de l'Orient millénaire
Aux corps de chair indolente
Sous un soleil de plomb
Et dont les yeux cernés de khôl
Invitent à dévoiler
Les peaux de cuivre
Et à goûter le sang
De lèvres rougies par le henné ;
Femmes blanches
D'Europe ou d'Amérique
Aux corps de statue grecque
Sous une peau d'albâtre
Et dont les seins sculptés
De deux billes de marbre
Rougissent de désir
Au sang de nos baisers ;
Quelle source aimantée,
Quelle eau des profondeurs
Fait courir à vos bouches
Tous ces fauves avides,
Tous ces tendres rapaces,
Impatients de l'heure
Du soleil qui se couche
Pour boire vos baisers ?
Animaux de passage,
A peine apprivoisés,
Savent-ils goûter
Sous la faiblesse feinte
De vos tendres cuirasses
La richesse marine
De vos jardins secrets ?
Femmes aux corps pluriel,
Je vous aime au singulier.
Je t'aime, ô femme singulière
Dont le corps n'est rien
Dévêtu de ton âme.
Femme, comme je t'aime
Quand tu exhales dans l'amour
Un parfum de muguet.
***
#2
Posté 09 mars 2008 - 05:09
C'est tellement plein d'images
qu'on dirait une bande dessinée
dédiée à des femmes sans age
par un amour magnifiées.
De ce livre on tourne les pages
Le coeur en joie, le doigt mouillé
Puis on retient en partage
Du F de femme, l'éternité.
Amicalement Philippe
qu'on dirait une bande dessinée
dédiée à des femmes sans age
par un amour magnifiées.
De ce livre on tourne les pages
Le coeur en joie, le doigt mouillé
Puis on retient en partage
Du F de femme, l'éternité.
Amicalement Philippe
#3
Posté 09 mars 2008 - 05:16
C'est tellement plein d'images
qu'on dirait une bande dessinée
dédiée à des femmes sans age
par un amour magnifiées.
De ce livre on tourne les pages
Le coeur en joie, le doigt mouillé
Puis on retient en partage
Du F de femme, l'éternité.
Amicalement Philippe