Venu extraire les minéraux de la roche rongée,
J’ai grandis sur une étoile ridée,
J’ai vu la vie à la seconde personne, au second degrés,
J’ai appris que les nuages ont le vertige,
Que l’homme a le mal de terre,
Que les lionnes sont asthmatiques,
Que les gazelles ne courent plus mais se figent,
Que l‘oxygène manque d‘air,
Que les plus renfermés sont éclectiques,
Que le mal est un monument que l’on érige,
Que les baleines n’ont plus leur place en mer,
Que les pêcheurs sont excommuniés par les hérétiques,
Que les anciens guerriers ont perdu leur honneur,
Que les tortues sont trop en avance pour demander l’heure,
La mort d’un enfant, la vie d’un homme,
Le paradoxe d’antan est la réalité d’aujourd’hui,
Plus besoin de véracité, ce texte est un dogme,
Sur cet hippodrome les méfaits cavalent sans merci,
Le ciel sait que l’on souffre avec sourire sur nos trônes,
Les nuages ont le vertige, ils ne regardent plus en bas,
Le cumulus est plat, la pluie tombe,
L’orgie de vivre enivre les atrocités,
Les étoiles grandissent et meurent en silence,
La terre grandit et meure dans un brouhaha d’insolence,
Nous entraîne dans sa chute vers le néant, dans l’ignorance,
Je veux mourir au combat, sur mon papier, encré dans la jouissance.

Les nuages ont le vertige
Débuté par Gliese, mars 16 2008 08:18
5 réponses à ce sujet
#1
Posté 16 mars 2008 - 08:18
#2
Posté 16 mars 2008 - 08:25


Ca fait plusieur fois que je te lis avec attention et intérêt. J'ai du mal parfois à saisir ton système de pensée et d'écriture. J'aime bien celui-là car il est vraiment accessible.
Amitiés Vang.
#3
Posté 16 mars 2008 - 08:51
ça c'est du Lautréamont !
Je te trouve en avance sur ton temps.
Tu es bien précoce pour ton âge.
Mes respects POETE.
bibi 2008
Je te trouve en avance sur ton temps.
Tu es bien précoce pour ton âge.
Mes respects POETE.
bibi 2008
#4
Posté 16 mars 2008 - 08:57
Merci pour vos commentaires, ça me fait plaisir.
#5
Invité_souris_*
Posté 18 mars 2008 - 07:23
Bonjour Gliese,
Ce texte est un fourmillement d'idées, qui auraient pu apparaître d'une tristesse infinie, si ce n'est que tu as su touver une belle finale :
"La terre grandit et meure dans un brouhaha d’insolence,
Nous entraîne dans sa chute vers le néant, dans l’ignorance,
Je veux mourir au combat, sur mon papier, encré dans la jouissance."
Amicalement
Souris
Ce texte est un fourmillement d'idées, qui auraient pu apparaître d'une tristesse infinie, si ce n'est que tu as su touver une belle finale :
"La terre grandit et meure dans un brouhaha d’insolence,
Nous entraîne dans sa chute vers le néant, dans l’ignorance,
Je veux mourir au combat, sur mon papier, encré dans la jouissance."
Amicalement
Souris
#6
Posté 18 mars 2008 - 11:05
Je souscris complètement au commentaire de Bibi.
Tu as un style d'une extraordinaire fermeté, je continuerai de te lire attentivement.
Juste une question : "encré", au dernier vers : jeu de mot ou faute d'orthographe ?
La réponse ne changera rieb à la haute idée que je me fais de ton travail, bien sûr.
Tu as un style d'une extraordinaire fermeté, je continuerai de te lire attentivement.
Juste une question : "encré", au dernier vers : jeu de mot ou faute d'orthographe ?
La réponse ne changera rieb à la haute idée que je me fais de ton travail, bien sûr.