Une œuvre magistrale se dévoile à mes yeux
Je suis la fille de Dieu
Assise à sa droite, j’aspire au silence
Mais un texte déficelé, ranime les outrances
O Seigneur,
Gardez je vous prie sous votre protection
Les Padâmes errantes et solitaires
« Ma fille » dit le Seigneur « de qui parles-tu ? »
Je ne sais trop, de celui qui a le pouvoir de mettre au tombeau
D’un vil coureur de mots
D’une main qui crucifie la voix
D’un poète je crois
Le Seigneur me répondit
« Un poète ? En a-t-il l’aspect, l’attitude ? »
De l’aspect, je ne vois
De l’attitude, je ne crois
Il l’affirme toutefois
« Ma fille » dit le Seigneur
« Ne prends pas ombrage de ce jeteur de sort
Mains fermées, cœur asséché, âme close
Le caillou met du temps à redevenir poussière »
O Seigneur
Il désespère de la résurrection
Il annonce la mort, sans comprendre sa mission
Manipule la raison à l’affût des passions
Détruit et se réjouit de la portée de ses illusions
Le Seigneur me répondit à voix basse
« Ma fille, détourne toi de ce Padâme,
Ne laisse pas les serviles discours
Assombrir le jardin qui t’entoure
Un jour viendra où le silence envahira ses jours »
Nono