
Voyage au pays du fond de l'oeil
#1
Posté 23 mars 2008 - 04:26
M'offrit un voyage au pays du fond de l'oeil.
Sa suave voix présageait une jouissance
Toute sensuelle, une union charnelle intense,
Et son regard, déjà enchanté, des merveilles.
Comment refuser cette invitation de charme ?
Ainsi, sa douce soie satinée, mielleuse, mate,
Fut, de mon exquise excursion, le lisse espace.
Mes mains, fiévreuses, sur son corps excité, cherchaient
La ferme rondeur de sa belle gorge, allaient,
De son origine du monde, fair' connaissance.
Comment dédaigner ses belles nymphes offertes ?
Ses longs doigts de fée m'emprisonnèrent, caressèrent,
Remplacés par une bouche aux lèvres vermeilles.
Ses succions, léchouilles, chatouilles, grattouilles, sur
mes couilles
Me vidèrent ; puis, me redonnèrent vie les fouilles
Savantes de nos langues habiles, sans pareil.
Comment résister à son savoir, savoir-faire ?
Mouillée, trempée, vraie femme fontaine, elle giclait,
Inondait ses grand' jambes au galbe parfait.
Je la pénétrais, caressais, fort bien baisais.
Elle râlait d'amour ; des râles surprenants :
Inspiration profonde, souffle s'accélérant,
Devenant murmure insistant, râle pressant
- Rauque, clair, aigu -, enfin le cri, le hurlement.
Gémissements ultimes. Total épuisement.
Là , ses yeux noisettes me fixèrent, m'accrochèrent,
Et je les revis éclatants dans l'amour, fier :
D'abord humides, très légèrement entrouverts,
Ils s'ouvraient, s'agrandissaient, devenant brillants,
Regard lumineux, étincelant, rayonnant,
Puis flamboyant, fixant le vertige, le néant ;
M'ouvrant les portes du paradis voluptueux
De ce corps frémissant, me rendant plus qu'heureux :
L'iris enflammé, la rétine en feu, en fête,
De ce languide corps plié, ployé, en quête
De spasmes, désir extrême, extase, jouissances fortes,
Me livrait les abysses réels de sa chair ;
J'entrai alors au pays promis, beau et clair,
Presqu'invisible, ondoyant et plein de lumière.
Conquis, j'en revins avec cette conviction
Que la seule vraie chose est la fornication.
le 26 Juillet 2002.
#2
Posté 23 mars 2008 - 11:27
Il me manque un peu d'images innatendues dans ton poème : je me sens un peu à l'étroit dans ton unique champ lexical d'une nuit d'amour où de baise (fantasmé) ; un seul champs n'offre aucune ouverture vers les images de la poésie : cherche des mots qui n'ont rien à voir avec la chirurgie clinique de la description : cherche à créer des chocs, des electrochocs : des associations de mots, des associations d'images qui n'ont jamais été faites (mais qui restent néanmoins vraies, par leur honneteté qu'il est utile de conserver (en puisant dans le champ lexical des activités de ta vie)) : pour nous donner l'impression d'ouvrir davantage l'éventail de notre compréhension de l'univers : découvrir une nouvelle façon d'appréhender le fantasme du pays du fond l'oeil, par la vision unique qui t'appartiens. Ne nous donne pas l'impression de plagier ce que l'on a déjà lu et relu dans les magazines érotiques et pornos. (où alors assume et fait nous ressentir ce rapport à tout ce qui t'a inspiré : magazines, films, internet, érotisme, voyeurisme (donne des petites touches de champs lexical).
Excuse-moi de n'être pas très gentil avec ton poème, et de te saouler avec mon champs lexical de mes deux, je n'ai rien contre toi, j'aimerais simplement découvrir davantage qui tu es en te lisant. C'est à dire : ton originalité-individualité que tu as, mais qu'il te reste à peaufiner dans la difficulté de l'exprimer. C'est difficile pour tous. Il ne faut pas croire que nous sommes des génies, on arrive juste parfois à déffricher un peu de grace.
Bonne continuation à toi
treeevor
#3
Posté 23 mars 2008 - 01:52
Je t'invite, puisque tu veux apprendre à me connaître à travers mes écrits, à me lire souvent... je passerai souvent sur tes écrits pour les lire, les commenter s'il y a eu...
Merci encore à toi !
#4
Posté 23 mars 2008 - 04:37
Par tes cuisses
Je viens
Par ton regard ton sexe ta salive
Les deux rampes iliaques tes mains
Le fouillis de tes mots ta peur
Ta fuite ta toison par
Le lait l'alcool la limonade
La lèvre le miel la fumée
Par
Tes limites l'effroi le gouffre
D'astres où vers l'un nous broyons nos corps par
L'informulé l'épuisante tendresse l'es-
Poir souffré souffrant le
Sperme sur mon visage le
Pal de toutes nations (au
Centre du poème) Em-
Palé je chante je livre je crains em-
Palé je touche
Purifié putain je
Par tes cuisses je
Viens
#5
Posté 23 mars 2008 - 11:35
Ce matin, avant de lire ton poème j'avais lu celui-ci de Jean Sénac. Qu'en penses-tu ?
Par tes cuisses Je viens
Par ton regard ton sexe ta salive
Les deux rampes iliaques tes mains
Le fouillis de tes mots ta peur
Ta fuite ta toison par
Le lait l'alcool la limonade
La lèvre le miel la fumée
Par
Tes limites l'effroi le gouffre
D'astres où vers l'un nous broyons nos corps par
L'informulé l'épuisante tendresse l'es-
Poir souffré souffrant le
Sperme sur mon visage le
Pal de toutes nations (au
Centre du poème) Em-
Palé je chante je livre je crains em-
Palé je touche
Purifié putain je
Par tes cuisses je
Viens
Sénac, je connais... ce texte, non ! Je pense dommage car, depuis quelques temps, je me suis mis dans la peau d'un pornographe... une idée qui me traite dans la tête depuis plus de 15 ans... je le veux exorciser ainsi... je suis donc en pleine rédaction d'un roman érotique intitulé CARNAVAL DE LA LUXURE...
Pour toi, car je ne le voulais mettre de suite, je poste un texte écrit il y a quelque temps... issu d'une oeuvre commune avec une amie qui n'est plus... Paix à son âme !