Auteur Message Ermite
Inscrit le: 17 Juil 2006
Messages: 169
Le 08 Fév 16:10
Il restait sage devant les motsQui rechignaient l'animosité
Du temps voulant vider le pot
Du printemps des prospérités.
Il riait quand les bavards vils
L'évoquent en parlant tout bas
Un langage vraiment puéril,
Et pour les ébahir, il roule ses pas.
Il en a de quoi bercer ses sens
Sans perdre ses vraies fronces.
Il en a de quoi briser vos tons
Sans offusquer le printemps,
Mais il n'a jamais voulu perdre
Son temps à errer sur des tertres
Qui n'ont ni chemin ni plaine,
Ses pieds lourdement pour les rallier.
Les roses ne restent pas livides
En la durée de son regard limpide.
Les oiseaux ne fuyaient pas l'heur
Du lever qui leur rendait leurs clameurs.
Le temps, il n'aimait pas l'accompagner
Jusqu'au seuil du déclin qui le surveillait
Pour le noircir en son grand creux ;
La nuit, il ne rodait pas pour laisser fermés ses yeux,
Et si vous êtes comme eux, ce soir
Vous pourriez armer vos regards
Pour le chercher sur le chemin de la nuit
Qu'il n'aimait pas du tout comme son lit.
hamid khenat.
