L'accent souriant
De cet instant naissant
Berce le cœur brûlant
De songes clandestins
Voies détournées
Douce tiédeur de l'atmosphère
Matières incandescentes
Qui enveloppent l'âme entière
Dans ces contrées hospitalières
Havres discrets
Dans les bras qui se grisent
De leur rumeur liquide
Un accord mystérieux
Inexorablement
Défie la course incessante
Des pensées qui caracolent
Au hasard des courbes de l'onde
Je recueille des grappes
De souvenirs trop vifs
Sans regret
Je dévale la pente
Abolissant les barrières
Qui se dressent en arrière
Mon âme voyage au cœur
Du printemps fébrile
Sur le miroir intrépide
De ces constructions liquides
Ivres de sève
Le vent se lève
Et souffle sur la voile
D'un songe trop fertile
Bouleversant le présent
Qui dévie obstinément
Sur les rails inflexibles du temps.
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