A vous dévisager, je peux le soutenir
Comme si du peril les voix ne portaient plus.
Le familier se terre, il me voudrait reclus,
Etrange sensation que se laisser mourir...
Je m'apeure parfois en livrant mes outrances,
Lorsque je dois convaincre avant que de le dire,
Le mot qui tue l'instant et me condamne au pire.
J'ai demandé pourquoi naissent les survivances...
Pourquoi cette mémoire est un enfantement ?
Grandis me répond celle, au loin qui adultère
Une algésie secrète, un bercement austère.
Quand le passé s'endort, n'ignore pas comment...

Etrange sensation que se laisser mourir...
#1
Posté 11 avril 2007 - 12:09
#2
Posté 11 avril 2007 - 05:37
Les ondes finissent pas disparaître.
Tandis que la pierre tombe au fond des eaux
La rivière continue sa route sans jamais renaître......
#3
Posté 11 avril 2007 - 05:37
Les ondes finissent pas disparaître.
Tandis que la pierre tombe au fond des eaux
La rivière continue sa route sans jamais renaître......
#4
Posté 11 avril 2007 - 08:56
Mélange d'urgence et de détachement, sorte d'ironique confession...
En tous cas, de la belle eau, profonde.
#5
Posté 11 avril 2007 - 02:47
Je l'ai lu plusieurs fois et je ressens une demande de se libérer dans le fait de reconnaître, mais aussi une culpabilité à retenir et à s'imposer ou le silence ou la peur de comprendre, c'est très étrange. Et puis je ne sais pas si je suis très claire, en plus !

En tout cas, lio, j'ai pris plaisir à te lire.
balila
#6
Posté 11 avril 2007 - 06:11
Pouvoir vous regarder, j'arrive à en sourire
Comme si du peril les voix ne portaient plus,
Le familier se terre, il me voudrait reclus,
Etrange sensation que se laisser mourir.
Et j'ai peur aujourd'hui, parfois d'une violence,
Moi qui devais convaincre avant que de le dire
Le mot qui tue l'instant et me condamne au pire,
J'ai demandé pourquoi naissent les survivances.
Pourquoi ? Pour en souffrir et faire encore l'enfant ?
Grandis, me répond-t-il, et sache au moins te taire
Si des tranquillités tu chéris le mystère,
Quand le passé s'en va, n'ignore pas comment...
Bon, je ne devrais pas le dire, parce que cela me semble offensant pour tout auteur... je vais lire le texte en entier, hein. Mais j'ai ouvert le truc, mes yeux sont arrivés en premier sur la dernière phrase et... comment dire... ça m'a suffit émotionnellement.
Attends, je le lis...
Ah oui... c'est mystérieux. Mais pour tout un tas de raisons, cette façon de traiter de la survivance et du passé me transperce immédiatement. Merci donc, d'avoir laissé suffisamment de place à mon imagination, dans tes mots. Ca me va comme ça. C'est chouette. Un texte tolérant. Mais pointu.
Jaguar.
#7
Posté 14 avril 2007 - 12:16
parce qu'ils me parlent plus qu'on ne peut l'imaginer.
Ils me touchent.
J'ai dit à Felice, à propos de " Si Bergson était une femme ",
que je me sentais de plus en plus orphelin.
Elle m'a inspiré.
Merci.