Sur les chemins des versants et collines
Les endroits dévastés
Le souffle des hommes fulmine
Sur la terre craquelée.
Combien de nos pairs
A-t-on vus emportés
Nourrissant de leurs chairs
La mort affamée ?
Sur les chemins et versants des collines
Des maisons ont brûlé
Une odeur de pourriture rumine
Sur les vallons irradiés.
Combiende nos mères
A-t-on vues brisées
Pour le caprice de chair
D'âmes dépravées ?
Sur les chemins et versants des collines
Des hommes ennivrés
D'une gloire sans honneur et mesquine
Les ont dépuillés
[De toute vie et liberté.

Sur les traces des hommes
Débuté par Enide, avril 20 2008 08:52
2 réponses à ce sujet
#1
Posté 20 avril 2008 - 08:52
#2
Posté 20 avril 2008 - 09:50
Ton poème, au-delà du dénominateur commun à tous les champs de bataille, évoque pour moi irrésistiblement la Guerre de 14-18. Elle est pour moi une douleur, un malaise, que je ne parviens pas à raconter. C'est un peu comme si je portais un peu du poids d'une faute transgénérationnelle. C'est une étrange culpabilité! Ces vers ressemblent à ce qui voudrait sortir du fond de mes tripes. Cà fait du bien de se sentir "traduit", même si c'est par un détour accidentel. C'est quand-même puissant la poésie. Ou alors c'est que les accidents n'existent pas!
Troba clus
Troba clus
#3
Posté 27 avril 2008 - 08:50
Merci d'être passé par là Troba clus.
Pardon pour remuer de telles plaies...
C'est drôle, car je n'ai vécu aucune des deux guerres mondiales, pourtant je sens la souffrance des gens qui y étaient, des personnes s'étant battues, c'est un lourd poids.
Pardon pour remuer de telles plaies...
C'est drôle, car je n'ai vécu aucune des deux guerres mondiales, pourtant je sens la souffrance des gens qui y étaient, des personnes s'étant battues, c'est un lourd poids.