Comme tu as l’air douce, petite Amélie
Petite fille noire aux yeux tristes et bleus
Ton innocence choque, comme un obscène aveu
Et le ciel pleure ta peine, dans des torrents de pluie.
Ton innocence choque, comme un obscène aveu,
L’eau claire du lac est calme, bleue de mélancolie
A l’image de tes yeux dans lesquels, Amélie,
On entrevoit, sournoises, des étincelles de feu.
L’eau claire du lac est calme, bleue de mélancolie,
Tu y mires ton jeune corps, nu et couvert de bleus.
Comme tu le détestes, ce corps, fourbu et avili,
Ce tronc d’arbre foudroyé, déraciné et creux.
On entrevoit, sournoises, des étincelles de feu ;
Haine, suicide, et meurtre sont les mots que l’on lit
Dans tes yeux, qui interrogent le Lac, la Terre, et Dieu.
Ils écoutent, horrifiés, ta criante homélie.
Haine, suicide et meurtre sont les mots que l’on lit
Dans tes yeux, sur tes mains, imprégnés d’innocence
Et de sang. Sur ton front, moite, qui s’éclaire puis pâlit,
Sur tes veines, qui se vident de leur liquide rance.
Dans tes yeux, sur tes mains, imprégnés d’innocence
Survit encore la marque de ton crime récent.
Le corps émasculé, percé et indécent
Du monstre qui, avec force, a brisé ton enfance.
Le corps émasculé, percé et indécent
Du chacal, qui se cachait derrière un regard pieux
Gît, gémit encore, et se tord dans le sang
Qui fuit sa gorge, ouverte, comme un ultime aveu.

Amélie
Débuté par LoneWolf , avril 22 2008 01:33
2 réponses à ce sujet
#1
Posté 22 avril 2008 - 01:33
#2
Posté 22 avril 2008 - 07:42
Merci de m'avoir permis de te lire.
A très bientôt, je l'espère.
Amicalement.
A très bientôt, je l'espère.
Amicalement.
#3
Invité_Oghamm_*
Posté 22 avril 2008 - 07:49
[quote name='LoneWolf ' date='Apr 22 2008, 03:33 PM' post='64551']
Ton innocence choque, comme un obscène aveu,
L'eau claire du lac est calme, bleue de mélancolie
A l'image de tes yeux dans lesquels, Amélie,
On entrevoit, sournoises, des étincelles de feu.
Ton poème est prenant,
comme un sanglot que l'on ne peut exprimer ici ou ailleurs.
Bisou
Ton innocence choque, comme un obscène aveu,
L'eau claire du lac est calme, bleue de mélancolie
A l'image de tes yeux dans lesquels, Amélie,
On entrevoit, sournoises, des étincelles de feu.
Ton poème est prenant,
comme un sanglot que l'on ne peut exprimer ici ou ailleurs.
Bisou