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Deux.


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1 réponse à ce sujet

#1 Mahdaoui Abderraouf

Mahdaoui Abderraouf

    Tlpsien ++

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  • PipPipPip
  • 34 messages

Posté 23 avril 2008 - 08:33

Une rue, une maison, un jardin.

Là, il y a une fontaine, des jets d'eau,

Des fleurs, des arbres, et des oiseaux

Qui font la fête au soleil badin.

Dans ce décor, deux jeunes gens.

Une fille et un garçon.

Lui, amoureux diligent.

Elle, forte de son caparaçon.



Ecoutez leur drôle de dialogue

Et attendez-vous à un surprenant épilogue.



Lui : Votre beauté fait penser à un Botticelli.

Vos yeux pareils à deux lacs impassibles

Bordés et protégés dans leur bleu inaccessible,

Par deux collines qui inspirent toutes les folies,

Me donnent envie de partir à l'assaut.

Malheureusement, cette traîtresse de pudeur

M'interdit de me rendre coupable de laideur.

Je n'en peux plus de ces soubresauts

Dont je suis toujours la proie pusillanime

A cause de ce terrible feu qui m'anime.

Mon inclination ne pouvant demeurer latente,

Ne soyez pas cruelle et répondez à mon attente.



Elle : Je n'ai pas besoin d'un amoureux.

J'ai des oiseaux que je rends heureux ;

Cela suffit à mon bonheur

Et tant pis pour votre cœur

Car je sais très bien où vous voulez en venir

Et je ne saurais être votre meilleur souvenir.



Lui : Tenez ; prenez et lisez ce poème

Et il vous dira combien je vous aime

Et combien je suis devenu fou

Ne serait-ce que de votre silhouette.

Je suis semblable à un chien andalou

Qui court, renifle, jappe et furette.



Elle : Pardonnez mon rire moqueur,

Mais, je n'ai que faire d'un rhétoriqueur.

Il vous faut plus que de l'éloquence

Pour avoir une quelconque influence.

De plus, votre poème est mielleux

Et vous, vous êtes du genre frileux . . .

Avant vous, j'en ai découragé des candidats

Qui se prenaient pour d'impavides soldats.



Lui : Vous êtes morgue et distance

Et ne connaissez pas la repentance.

Vous me signifiez votre cruel refus,

Pour me faire déambuler sans âme ;

L'esprit et le cœur confus.

Je ne maudirai pas le sort infâme.

Je garderai tout mon esprit

Pour vivre mon destin.

Vous qui me traitez par le mépris,

Vous serez bientôt mon festin.





Elle : Vous prenez votre désir

Pour chose déjà acquise.

S'il vous plait, faites-moi plaisir

Et appelez-moi madame la marquise.



Lui : Vous vous montrez sardonique

Et toujours prompte à me faire la nique.

Moi, je ne suis pas de ceux qu'on renvoie ;

Je ne vous dirai pas ce que je prévois,

Mais attendez que la nuit vienne,

Et à ce moment vous serez mienne.

Je le jure par la rose que j'ai vu éclore.

Je le jure par le feu qui me dévore.



Elle : Je sais. Vous allez encore rêver de moi.

Et lorsque vous aurez froissé vos draps

Croyant me serrer enfin dans vos bras,

Vous me reprocherez vos larmes et votre émoi.

Le réveil porteur de réalités est toujours cruel

Et les heures qui suivent demeurent cicatrices.

Renoncez à mon épanchement éventuel

Et débarrassez-vous vite de votre caprice.



Le jeune homme décida de couper court.

Marre de ce dialogue de sourds.

Il fit au revoir d'un geste de la main.

La jeune fille le tenant pour tenace,

Etait sûre de le revoir le lendemain.

Non ! . . . Elle n'était pas perspicace

La jolie . . . La merveilleuse brune

En regardant partir l'amoureux éconduit.



Lorsque le soleil s'en alla offrant à la lune

De présider les heures mystérieuses de la nuit,

Le jeune amoureux fit son retour

Poussé pas son besoin d'amour.

Le jardin se tenait silencieux,

Prêt à être le seul témoin

De l'audace du jeune irrévérencieux.

Quant à la jeune fille, loin, très loin

De se douter de quoi que ce soit

Dormait tranquille sous son toit.

Il y a là, un arbre aux branches propices.

Le jeune téméraire le choisi pour son complice.

Et, c'est avec d'infinies précautions

Qu'il entreprend enfin l'ascension

Car sa devise c'est : « osons et toujours osons »



Après quelques minutes délicates,

Perché au dessus du sol tapissé de gazon,

Le voilà dans la chambre de la scélérate.



La belle qui dormait, fut réveillée par une intuition.

La rebelle, décontenancée par l'irruption

Se tint sur son séant et demeura un instant hébétée

Avant de pouvoir demander à l'effronté :



Elle : Eh, monsieur . . . Que faites-vous à mon chevet ?



Lui : Mais, ma chère . . . Je viens vous enlever . . .







Fin.

Mahdaoui Abderraouf

Le 11 Janvier 2007

#2 claricorne

claricorne

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 099 messages

Posté 23 avril 2008 - 09:14

Bonsoir!
Peut-on réduire la relation
entre un homme et une femme
à ça?
Les temps changent,
ne rates pas le train...
Enervée
Claricorne