Divine et Belle sont deux amies.
Divine et Belle ont failli être des garçons.
Y a qu'à voir leurs coupes et leurs façons.
Un jour, elles convinrent d'un compromis :
Puisque de par beaucoup de symptômes,
Elles ne veulent pas des hommes,
Elles resteront entre filles
Et tant pis pour leurs familles.
Derrière leur faux air pudibond,
Belle et Divine sont bien dans leur inversion
Parce qu'elles ont une réelle aversion
Pour ce liquide blanchâtre et nauséabond ;
Visqueux, épais et fécond
Qui inonde et pollue les cons.
Pendant leurs étreintes torrentueuses,
Jamais une goutte de sperme
Ne souille la nacre de leur épiderme.
Leurs joutes sont toujours fructueuses.
Elles ne connaissent ni déception,
Ni excroissance, ni petite érection.
Elles ne redoutent ni insuffisance,
Ni bite molle, ni malfaisance.
Dans leur nid copié sur une pagode,
Elles se rendent mutuellement heureuses
A coups de doigts ; Ã coup de gode ;
A coups de langues chercheuses.
Les râles et les gémissements
Ne sont jamais simulés.
Les caresses et les agissements
Ne sont jamais calculés.
Les étreintes répondent aux étreintes ;
Les baisers répondent aux baisers
Et une fièvre jamais éteinte
S'empare des deux corps embrasés
Qui se chevauchent et s'entortillent ;
Qui fusionnent et se mordillent.
Les bouches se régalent
Et les langues se cherchent
S'attrapent et se dépêchent
Avec frénésie dans le dédale
De leur envies qui ne peuvent attendre.
Les bras enlacent et protègent.
Les yeux et les mots sont tendres.
Les mains, dans un inextricable manège
Courent, descendent et remontent ;
Redescendent, s'arrêtent et vérifient ;
Fouillent, farfouillent et lubrifient
La grotte dont les parois palpitent.
Tous les trous sont fouillés ; inspectés
Et les doigts devenus tisonniers,
Sont avalés et faits prisonniers.
Aucun orifice n'est respecté.
Tantôt c'est le trou du cul turgescent
Qui devient un cratère en irruption ;
Tantôt c'est le clito qui a de l'ambition.
De timide il devient indécent.
Les petites lèvres s'étant écloses,
Il arbore fièrement un rose
Qui donne envie de mordre
En provoquant le désordre
Dans le cœur de la partenaire
Qui ne sait plus où donner de la tête.
Les ébats deviennent caniculaires
Et les quatre cuisses écartées et offertes,
Demeurent avec leur blanc immaculé,
Le plus doux et le plus beau spectacle.
Les yeux prennent un plaisir non dissimulé,
Rehaussé par le blond duvet du réceptacle.
<H1 style="MARGIN: 0cm 0cm 0pt; TEXT-ALIGN: left" align=left> Fin. </H1><H1 style="MARGIN: 0cm 0cm 0pt; TEXT-ALIGN: left" align=left> Mahdaoui Abderraouf.</H1> Le 22 Novembre 2003.