Posté 28 avril 2008 - 02:21
Je me permet de te conseiller Dolorida, de De Vigny, la sensibilité y est evidente :
"Près d'un constant époux, peut-être, ô jeune femme !
Quelque infidèle espoir eût égaré ton âme ;
Car l'amour d'une femme est semblable à l'enfant
Qui, las de ses jouets, les brise triomphant,
Foule d'un pied volage une rose immobile,
Et suit l'insecte ailé qui fuit sa main débile."
Et si tu es en manque de sensation forte, je pense que ceci devrait te plaire - quand a en justifier la sensibilité, je te souhaite bonne chance. c'est de André Lebreton - un chef de clan d'un obscur parti separatiste appeler "surrealisme", mort il y a une quarantaine d'années, et un conseil, mefies toi de ce genre d'engence.
Pièce fausse
à Benjamin Péret
Du vase en cristal de bohème
Du vase en cris
Du vase en cris
Du vase en
En cristal
Du vase en cristal de bohême
Bohême
Bohême
Bohême
Hême hême oui bohême
Du vase en cristal de Bo Bo
Du vase en cristal de bohême
Aux bulles qu'enfant tu soufflais
Tu soufflais
Tu soufflais
Flais
Flais
Tu soufflais
Qu'enfant tu soufflais
Du vase en cristal de bohême
Aux bulles qu'enfant tu soufflais
Tu soufflais
Tu soufflais
oui qu'enfant tu soufflais
C'est là c'est là tout le poème
Aube éphé
Aube éphé
Aube éphémère de reflets
Aube éphé
Aube éphé
Aube éphémère de reflets
tres parkinsonien n'est-il pas ?
Enfin a ne pas louper l'Idole, de Rimbaud et Verlaine (quand on peut avoir les deux reunis pourquoi s'en priver ?)
L'Idole.
Sonnet du Trou du Cul
Obscur et froncé comme un oeillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse.
Humide encor d'amour qui suit la fuite douce
Des Fesses blanches jusqu'au coeur de son ourlet.
Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse
Pour s'aller perdre où la pente les appelait.
Mon Rêve s'aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.
C'est l'olive pâmée, et la flûte caline ;
C'est le tube où descend la céleste praline :
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos !