La vie comme un pacage réunit son lot
De fredons incessants en troupeaux qui s'attablent
Aux abords de cuir-laine sur un air de grelot.
Ils sont ventres étranges. Et leurs yeux ? Insatiables...
Et l'intime cortège paturant la décence
De ces autres qui foulent des tapis feutrés,
Fait haro, le sans-gêne, et puis bêle un silence
Sur le simple transport d'un émoi mesuré.
C'est un corps qui décline un braiement de mouton
Et va paître l'amour dans la tourbe, broutard.
Mais l'herbage ne vaut qu'un décor de carton
Ruminé dans un vent pour ces autres routards.
C'est un peuple tondu par un monde infidèle,
Au pelage rêvé comme une toison d'or,
Où dessous, pauvre coeur, lui qui perd ses bretelles,
Veut porter un loup gris pour bêler à la mort...

Veut porter un loup gris pour hurler à la mort...
Débuté par lio..., avril 27 2008 12:45
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Posté 27 avril 2008 - 12:45