Ton corps décharné par cette immonde bête
Pesait pourtant des tonnes entre mes bras tremblants
Glacés par le froid émanant de ta tête
Dans cette pièce triste d’où le jour est absent
Malgré tous ces jours passés à tes côtés,
Je n’étais pas là pour tenir ta main
Lorsque tes yeux se sont fermés…
Tous mes sourires se sont éteints !
Ils t’ont rangé dans ce tiroir, te plongeant dans le noir
Sans plus aucun sourire pour réchauffer ton cœur
Loin de nous, abandonné dans ce vil reposoir
Tu ne ressentiras plus ni peine ni bonheur
Je sais que tu dors en paix, libéré de cette maladie
Elle a gagné contre nous et tout notre amour
Elle se repaissait de ton corps qu’elle avait envahi
Elle a perdu, elle ne règne plus sur tes jours
Mon cœur agonise dévasté par le chagrin !
Tes rires me reviennent en écho douloureux…
Tu es, à jamais couché dans ce morne jardin
Et pourtant, le monde va poursuivre ses jeux !
Tu es parti sans moi, mon âme se désole
Les larmes m’épuisent mais ne changeront rien
Rien, dans ces jours vides de toi, ne me console
Il va me falloir poursuivre seule mon chemin…
MystiqueAlbatros©P.S. 2000-2008
Raoul, 1950-2007