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[jc-blondel]

SUR LA LANDE ENDORMIE

Sur la lande endormie aux brises d’océan
Un petit vent malin me souffla son histoire
Un journal racontant tous les rêves d’antan.

Des songes sans soleil, et des instants de gloire
Qui se sont évadés sur des chemins déserts
Où les amours d’un temps nous semblaient des victoires.

Duel des amoureux, avec un goût d’enfer
Quand le combat des corps se cache sans promesse
Sur l’oreiller d’un lit aux vieux barreaux de fer.

La petite prison où règne la tendresse
Se ferme à double tour dans le noir de la nuit
Lorsque le jour frileux s’éparpille en caresse.

Aubade d’un printemps, valse des interdits
Nous prendrons les billets d’impossibles voyages
Pour revenir bredouille aux portes de l’ennui.

Sur la lande endormie aux temps de ces naufrages
Le petit vent coquin me donna son aval
Pour courir apporter ses méandres sauvages.

Un petit vent malin m'a offert son journal.